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"Poids des héritages et parcours scolaires" : une Note d’analyse (16 p.) et un Rapport (212 p.) de France Stratégie (dossier)

8 septembre 2023

Poids des héritages et parcours scolaires
France Stratégie, septembre 2023
Auteurs
Johanna Barasz, Société et politiques sociales
Peggy Furic, Société et politiques sociales
Bénédicte Galtier, Société et politiques sociales

France Stratégie dévoile un panorama inédit du rôle de l’origine sociale, de l’ascendance migratoire et du genre sur les parcours éducatifs, avec un rapport, présentant une synthèse des travaux statistiques conduits depuis une quinzaine d’années, et une note d’analyse, présentant les principaux résultats et une exploitation inédite des données sur les trajectoires scolaires de la sixième à la sortie de l’enseignement secondaire. Ces travaux quantifient et qualifient le poids des caractéristiques héritées par les élèves sur leurs trajectoires scolaires, de la petite enfance à l’entrée dans l’enseignement supérieur et selon ces trois dimensions.

Téléchargez la Note d’analyse 125. La Force du destin : Poids des héritages et parcours scolaires (16 p.)

Télécharchez le rapport Scolarité. Le poids des héritages (212 p.)

La force du destin : quel est le poids des héritages dans les parcours scolaires ?
7 ans après leur entrée en sixième, deux tiers des élèves des catégories supérieures entreprennent des études supérieures, contre un peu plus d’un quart parmi les enfants de familles modestes ; c’est le cas pour près de la moitié des filles, mais à peine plus d’un tiers pour les garçons ; et de 43 % des enfants de natifs, pour 38 % des enfants d’immigrés. Cette empreinte massive des origines sociales ainsi que du genre, et significative de l’ascendance migratoire, sur les acquis, les performances et les trajectoires des élèves se construit dès la petite enfance.

Chaque étape de la scolarité contribue à la fabrique des inégalités, selon un processus de sédimentation de couches successives de nature et de « dureté » variables : avant trois ans les premières compétences se développent de manière différenciée selon les caractéristiques héritées. Le passage par l’école primaire n’efface pas ces différences, qui se creusent au collège avant que les orientations de fin de troisième n’amplifient des écarts fortement corrélés aux origines sociales et migratoire et au sexe. Le second cycle de l’enseignement secondaire superpose aux inégalités de niveaux de certification (inégalités dites « verticales ») des inégalités horizontales de filières et de spécialisations qui ne sont pas valorisées de la même manière dans l’enseignement supérieur et sur le marché du travail. Les choix de poursuite – ou non - d’études viennent parachever, en les cristallisant, des divergences que ne suffisent pas à expliquer le seul « niveau » des élèves en début de parcours.

Des trois dimensions étudiées, l’origine sociale pèse le plus sur les trajectoires
La dépendance de la réussite scolaire au milieu socioéconomique et culturel des élèves français figure parmi les plus élevées des pays de l’OCDE. Même avec de bons résultats en début de scolarité, les enfants de famille modeste ont des parcours en moyenne plus heurtés, aux débouchés nettement moins favorables. Les enfants des familles favorisées ont des scolarités plus longues, redoublent moins, sortent nettement moins souvent précocement du système scolaire, ont de meilleurs résultats aux examens, choisissent des orientations perçues comme « plus rentables » et « compensent » davantage d’éventuelles difficultés.

Significatif, le poids du genre est cependant moindre et ses e­ffets sont paradoxaux : les filles ont en moyenne de meilleurs résultats, mais elles s’orientent dans des parcours moins valorisés sur le marché du travail. Leurs plus faibles résultats en mathématiques ne suffisent pas à l’expliquer. Les écarts entre filles et garçons sont d’ailleurs plutôt moins prononcés en France qu’ailleurs, mais les premières désertent les filières scientifiques et industrielles. Par exemple, seuls 14 % des élèves en spécialité numérique et sciences de l’ingénieur sont des filles, alors qu’elles représentent 56 % des élèves de terminale générale.

Enfin, le poids propre de l’ascendance migratoire est modéré et à caractéristiques sociales données, globalement limité, voire inexistant. Les enfants d’immigrés sont souvent « des pauvres comme les autres » et leur trajectoire scolaire s’explique d’abord, comme pour les autres élèves, par les caractéristiques sociales de leurs parents.

Une mise en perspective qui appelle une réflexion sur les politiques publiques
Accueil des jeunes enfants, rôle de l’école primaire, mixité des établissements, orientation : ce large panorama apporte une lecture documentée des mécanismes de la fabrique des inégalités de diplôme, déterminant clé des futures inégalités sociales.

Il sera prolongé par la publication, fin septembre, d’un rapport commandé par l’Assemblée nationale relatif aux politiques publiques en faveur de la mobilité sociale des jeunes.

Les opinions exprimées dans ces documents engagent leurs auteurs et n’ont pas vocation à refléter la position du gouvernement.

Extrait de strategie.gouv.fr du 06.09.23

 

France Stratégie : des parcours scolaires corrélés au milieu social

Dans son rapport consacré aux inégalités scolaires – « La force du destin : poids des héritages et parcours scolaires » publié mercredi 6 septembre, France Stratégie, institut rattaché à Matignon dépeint une École plus qu’inégalitaire. Alors que l’on attend de cette dernière qu’elle résorbe les inégalités, les autrices montrent que c’est l’inverse qui s’y passe. Un rapport qui vient valider les différentes recherches et publications internationales sur la question des inégalites. « C’est l’origine sociale qui, dans notre pays, pèse le plus sur les trajectoires des élèves. Même avec de bons résultats en début de scolarité, les enfants de famille modeste ont des parcours en moyenne plus heurtés, aux débouchés nettement moins favorables. Sept ans après l’entrée en sixième, près des deux tiers des élèves d’origine favorisée gagnent l’enseignement supérieur, contre un quart des élèves d’origine modeste » écrivent Johanna Barasz, Peggy Furc et Bénédicte Galtier.

« Dès la petite enfance, on observe une empreinte massive de ces caractéristiques « héritées » sur les acquis et les performances, empreinte que n’effacent ni l’accueil des jeunes enfants ni le passage par l’école primaire. Au collège se produisent les premières bifurcations de trajectoires. Puis les orientations en fin de troisième amplifient des divergences fortement corrélées aux origines et au sexe : près de 80 % des élèves d’origine favorisée, 61 % des filles, 55 % des enfants de natifs entrent en seconde générale et technologique, contre 35 % des élèves d’origine modeste, 48 % des garçons et 47 % des enfants d’immigrés. Aux inégalités d’accès et de niveau de diplôme se superposent au lycée des inégalités liées à la nature et aux spécialités des formations, dont les choix sont eux-mêmes fortement dépendants de l’origine sociale et du genre des élèves. La transition vers l’enseignement supérieur viendra parachever la construction scolaire des inégalités de chances » écrivent en préambule de leur rapport les trois spécialistes de France Stratégie. L’origine sociale, « saisie par le capital économique et/ou culturel des parents », a un effet significatif sur les trajectoires scolaires. Elle « influence de manière prépondérante tant les performances et les progressions que les choix d’orientation et de spécialisation des élèves et de leurs familles, mais aussi le regard que l’institution porte sur eux et sur leurs chances de réussite ». Un enfant dont les parents sont diplômés de l’enseignement supérieur a 14 fois plus de chances d’atteindre ce même niveau de diplôme que celui dont les parents ont un niveau d’éducation moins élevé, contre 11 fois en moyenne dans l’OCDE et seulement 3 ou 4 fois en Nouvelle-Zélande, au Canada, en Estonie, en Finlande et en Suède.

Une corrélation réussite scolaire au milieu socio-économique dès 2 ans

« La forte dépendance de la réussite scolaire des élèves se construit depuis les premières années de vie et s’observe tout au long de la scolarité » révèlent les autrices. « Dès l’âge de 2 ans, les enfants issus d’un milieu socialement ou culturellement favorisé maîtrisent davantage de compétences utiles pour l’acquisition ultérieure des savoirs scolaires que les enfants de milieu défavorisé : compétences langagières (vocabulaire plus riche) et pré-mathématiques, mais aussi socio-comportementales (persévérance, motivation, auto- régulation, etc.) ».

Alors que les premières années sont considérées comme déterminantes pour l’acquisition des compétences scolaires, France Stratégie montre comment les enfants de familles de milieux populaires sont les moins accueillis dans les structures collectives de type crèche. « Les enfants qui vivent dans des foyers à faibles revenus, ceux dont la mère a un faible niveau d’éducation ou ceux issus de l’immigration ont le plus à gagner des modes d’accueil formels, notamment collectifs comme la crèche. Les bénéfices concernent le langage, les capacités pré-mathématiques comme les capacités socio-comportementales. Or seuls 5 % des enfants de moins de 3 ans appartenant aux 20 % des ménages les plus pauvres sont accueillis en crèche, contre 22 % des enfants des 20 % des parents les plus aisés » est-il indiqué dans le rapport. « La France figure en tête des pays où l’accès à l’accueil formel est le plus inégalitaire selon le niveau de revenu des parents ».

Quant à la scolarisation des enfants de deux ans que le Président annonce effective dès cette année – alors qu’aucune dotation spécifique n’a été fléchée à cette fin, l’institut montre son intérêt pour les enfants d’ouvriers et plus clairement encore pour les enfants qui ne parlent pas le français à la maison.

S’agissant de l’impact de l’école maternelle dans sa globalité, elle « n’efface pas les écarts initiaux d’origine et de genre, en particulier ceux liés aux pratiques culturelles et éducatives des familles − lecture partagée, activités culturelles, etc ». Les élèves de milieux favorisés obtiennent à l’issue de la maternelle « de meilleurs résultats que la moyenne en littératie comme en numératie − les enfants les plus défavorisés accusant déjà pour leur part un retard significatif… Ils maintiennent cet avantage à l’école ». Et si l’école primaire ne fige pas de manière définitive les destins scolaires des enfants, « elle constitue une étape importante de la cristallisation de leurs trajectoires ».

Le collège : un accélérateur des inégalités scolaires

« Les élèves de milieu défavorisé, en particulier les garçons, en difficulté au début du secondaire, le demeurent pour la plupart, et les élèves de milieu favorisé en situation de réussite conservent leur position relative par la suite » indiquent les autrices. Alors que l’on pouvait escompter une scolarité réussie pour les élèves ayant de bons résultats en sixième, cela n’est pas une garantie de réussite pour les enfants des classes populaires et pour les enfants d’immigrés qui voient leur position relative se dégrader.

Et selon Johanna Barasz, Peggy Furc et Bénédicte Galtier, qui s’appuyent sur les différentes enquêtes et évaluations de 1987 à 2022, c’est au collège que les trajectoires commencent à bifurquer. On y constate « les premiers décrochages affectant prioritairement les garçons et les enfants les plus défavorisés, notamment ceux des inactifs et des immigrés, plus nombreux à être évincés du cursus général − voire de la scolarité − avant la fin du collège… La surreprésentation des enfants des classes populaires − en particulier des garçons − est massive dans les dispositifs spécialisés ou de pré-orientation (Segpa, prépa métiers, préparation du brevet en série technologique ou professionnelle, etc.) qui concernent à peu près 15 % des élèves. En miroir, les filles et les enfants d’origine favorisée − y compris dans l’éducation prioritaire – sont majoritaires dans tous les dispositifs destinés aux bons élèves du collège : option latin, sections européenne et internationale, classes à horaires aménagés… ».

Et c’est la faute, en partie à la ségrégation entre établissements qui est importante souligne France Stratégie, « car aux effets de la ségrégation résidentielle, que connaissent aussi les écoles primaires, s’ajoute un recours plus massif et socialement différencié à l’enseignement privé et au contournement de la carte scolaire ». « Cette faible mixité contribue à la divergence des parcours par de multiples effets de contexte : « effets de pairs » (résultant des interactions entre élèves), « effets enseignants » (plus ou moins grande expérience des professeurs, difficultés de remplacement…) et « effets établissements » (taille des classes, moyens pédagogiques…)… Si les bénéfices de la mixité sociale sur les performances des élèves restent discutés, l’impact de cette mixité sur leurs trajectoires et leur orientation est net et bien documenté ». Et ce n’est pas le protocole mixité signé en mars dernier qui améliorera cette situation…

La fin de la troisième signe « la grande bifurcation » notent les autrices. « Le parcours scolaire (quasi) unique prend fin quand les élèves s’orientent au lycée dans la voie générale, technologique ou professionnelle − ou sortent du système scolaire. Les élèves aux résultats et au passé scolaire comparables s’orientent − et sont orientés − différemment. À niveau équivalent en fin de troisième, mesuré notamment par les notes au brevet, les filles et les enfants d’origine favorisée souhaitent davantage s’orienter dans la voie générale et technologique − et le sont de fait… Les vœux d’orientation des élèves des familles populaires, y compris ceux dont le niveau leur permettrait d’accéder à la seconde générale et technologique, ne sont que très rarement corrigés « à la hausse » par les conseils de classe ».

La réforme du bac amplifie les inégalités

Au lycée se construisent « des inégalités horizontales » (liées à la nature des formations/diplômes, des disciplines ou spécialités). Des inégalités qui viennent « se superposer aux inégalités verticales d’accès et de niveau de diplôme ». « La réussite, qu’elle soit mesurée par l’obtention du diplôme, le temps mis à l’obtenir ou la capacité à le rentabiliser dans le cadre de l’orientation dans le supérieur, demeure − au sein de chaque filière − tributaire de l’origine sociale, du genre et de l’ascendance migratoire. Non seulement les enfants des catégories populaires et les garçons passent moins souvent le bac général, mais ils le réussissent moins bien ».

Et la réforme du bac est venue amplifier cet effet inégalitaire selon France Stratégie. « Les choix de spécialités, de séries et de familles de métiers recouvrent en effet des mécanismes de différenciation et de hiérarchisation. L’empreinte du genre et de l’origine sociale était déjà massive du temps des séries… La récente réforme du lycée paraît l’avoir approfondie. Dans la voie générale, les élèves d’origine favorisée et très favorisée, plus que les autres, ont tendance à recréer, par un choix restreint d’options en « doublettes » et « triplettes », les séries d’avant-réforme perçues comme les voies d’accès aux « meilleures » études supérieures, plus rentables ou plus prestigieuses que les autres. Les choix des élèves défavorisés sont plus dispersés et peuvent apparaître moins cohérents ou moins valorisés au moment de l’orientation dans le supérieur ».

Et quant à la poursuite d’études dans le supérieur, c’est « un moment charnière qui parachève la construction scolaire des inégalités de destin ». « À l’image des choix de spécialités au lycée, ces vœux varient grandement selon l’origine, le sexe et l’ascendance migratoire, amplifiant la ségrégation des études supérieures au-delà de ce que les seuls résultats au cours du lycée et au baccalauréat pour- raient justifier. À même niveau scolaire – voire meilleur, les élèves d’origine défavorisée et les filles s’orientent moins vers les filières prestigieuses et sélectives dont les rendements professionnels sont pourtant meilleurs ».

Lilia Ben Hamouda

Extrait de cafepedagogique.net du 07.09.23

 

France Stratégie : comment l’Ecole construit les inégalités
Par où et comment se forment les inégalités à l’école ? C’est ce qu’a cherché à savoir France Stratégie à travers une étude des mécanismes de la fabrique des inégalités de diplôme, “déterminant clé des futures inégalités sociales“.

La note, publiée mercredi 6 septembre, fait valoir que “sept ans après l’entrée en 6ème, près des deux tiers des élèves d’origine favorisée gagnent l’enseignement supérieur, contre un quart des élèves d’origine modeste“, les autrices ajoutant que c’est “l’origine sociale qui, dans notre pays, pèse le plus sur les trajectoires des élèves. Même avec de bons résultats en début de scolarité, les enfants de famille modeste ont des parcours en moyenne plus heurtés, aux débouchés nettement moins favorables.“

En revanche, “les inégalités nettes liées à l’ascendance migratoire et au genre sont plutôt moins prononcées en France qu’ailleurs“, poursuivent Johanna Barasz et Peggy Furic, et malgré un poids toujours “significatif“, les effets du genre sont “paradoxaux“, les filles ayant en moyenne de meilleurs résultats mais des orientations moins valorisées que les garçons sur le marché du travail, notamment dans les filières scientifiques et industrielles qu’elles “désertent“. Par exemple, seuls 14 % des élèves en spécialité numérique et sciences de l’ingénieur sont des filles, alors qu’elles représentent 56 % des élèves de terminale générale.

Et si comme pour les autres enfants, le déterminant majeur des trajectoires des enfants d’immigrés est d’abord l’origine sociale et le capital culturel, il n’en reste “que des caractéristiques spécifiques influent aussi sur leur parcours, contribuant à accroître leurs désavantages ou à les compenser“, par exemple “le fait de parler une langue étrangère en famille, mais aussi les contextes de scolarisation et la forte ségrégation, notamment territoriale, qu’ils connaissent.“

Au-delà de ces situations, est intégrée la dimension de parcours dans ces inégalités, des parcours qui se construisent selon un processus de “stratification de couches successives“ pouvant crée un effet de sédimentation. Les parcours des élèves seront également de “nature“ et de “dureté“ différentes, les élèves progressant en moyenne “de manière différenciée“ selon leurs caractéristiques héritées et profitant “diversement“ des étapes de la scolarité.

Par exemple, sont évoquées les compétences en littératie précoce développées dès la petite enfance et soutenues par les activités proposées dans le cadre familial, formant une “empreinte massive“ que “n’effacent ni l’accueil des jeunes enfants ni le passage par l’école primaire“. Mais malgré les difficultés de l’école à faire progresser tous les enfants équitablement, l’école élémentaire semble cependant favoriser les élèves issus de l’immigration, “qui y progressent davantage que les autres (mais de façon distincte selon les matières, ndlr), améliorant en conséquence leur position relative entre le CP et la sixième".

Vient ensuite le collège, “accélérateur des inégalités scolaires“, lieu où se produisent les premières “bifurcations de trajectoires“, les premiers décrochages apparaissant, tout comme “le recours plus massif et socialement différencié à l’enseignement privé et au contournement de la carte scolaire“.

En fin de troisième, arrivent les orientations qui “amplifient les divergences“ du fait qu’elles ne sont pas neutres mais au contraire reflètent les performances et les aspirations construites au cours des étapes antérieures. Aux inégalités d’accès et de niveau de diplôme se superposent au lycée des inégalités liées à la nature et aux spécialités des formations, dont les choix sont eux-mêmes fortement dépendants de l’origine sociale et du genre des élèves. “Moment charnière“, la transition vers l’enseignement supérieur viendra parachever la construction scolaire des inégalités de chances, notamment du fait que l’absence de poursuite d’études est souvent un choix par défaut.

Des variables et des itinéraires qui, selon les autrices, offrent de quoi “interroger la question du ciblage des politiques de lutte contre les inégalités scolaires“ au niveau de leur temporalité, tout autant que des publics qu’elles visent.

Extrait de touteduc.fr du 08.09.23

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