Le coût des « Réseaux Ambition réussite » dans deux audits

18 octobre 2006

Extrait de « L’Expresso » du 18.10.06 : Deux audits demandent une baisse importante des moyens en lycée et collège

Attendus depuis des semaines, les deux audits sur "la grille horaire des enseignements en lycée général et technologique" et celle du collège demandent des coupes sombres dans les budgets du secondaire. Ces rapports, commandés par le gouvernement, réalisés par des inspecteurs des finances et des inspecteurs généraux de l’éducation nationale, font suite à l’audit sur les décharges horaires des enseignants dont l’application a été quasi immédiate.

Lire la suite ainsi que l’éditorial de François Jarraud.

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Extrait du rapport sur les collèges, dans l’annexe VI :

B. Le coût des réformes

4. Ambition réussite

En 1982, 363 collèges étaient classés en Zone d’Éducation Prioritaire et scolarisaient 10 % des élèves. En 2004, 876 collèges bénéficiaient de ce classement et scolarisaient 440 000 élèves, soit 17 % du total. A la rentrée 2006, la liste des collèges sera encore augmentée, et comprendra 895 établissements.

La logique de la réforme est pourtant de concentrer les efforts et les moyens sur une liste réduite d’établissements. La catégorie prioritaire EP1 regroupe 249 établissements, dont 18 nouveaux établissements non classés en ZEP auparavant. Ils bénéficieront à la rentrée 2006 de 1000 ETP supplémentaires et de 3000 assistants pédagogiques (c’est-à-dire 16 adultes par collège).

Plusieurs remarques peuvent être faites sur la conduite et le financement de ce plan. La notification des moyens aux académies s’est faite en décembre 2005 pour la rentrée 2006, c’est à dire antérieurement au lancement du plan « ambition réussite » en février 2006. Les académies ont donc dû financer sur leur dotation initiale les postes supplémentaires requis par ce ciblage plus exigeant car l’administration centrale n’a pas assuré de péréquation nationale. L’académie de Reims par exemple n’a pas eu besoin de reprendre la demi-heure non affectée en 5e et en 4e pour financer cet effort, alors qu’à Aix Marseille, la reprise de ces marges de manoeuvre n’a permis de couvrir que la moitié du nouveau besoin. Au niveau national, la reprise des deux demi-heures non affectées en classe de cinquième et de quatrième génère une marge de manoeuvre de 1 800 ETP.

Alors que les établissements qui seraient objectivement appelés à sortir du dispositif sont identifiés au niveau des académies (des exemples précis ont été communiqués à la mission), aucune initiative n’est prévue pour amorcer le mouvement. Or, le financement pérenne du système passe nécessairement par un jeu d’entrées et de sorties du dispositif.

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Le rapport complet sur les collèges

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