> III- INEGALITES (Généralités) : Mixité sociale, Pauvreté, Ethnicité, Laïcité... > Mixité sociale, Sectorisation > Mixité soc., (Rapports officiels) > Quatre scénarios de la Commission européenne pour l’école en 2040 [dont 2 (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Quatre scénarios de la Commission européenne pour l’école en 2040 [dont 2 prennent en compte la mixité sociale] (ToutEduc)

4 mars

Quatre scénarios pour l’Ecole en 2040 (Commission européenne)

A quoi ressembleront les systèmes scolaires européens en 2040 ? Pour répondre à cette question, la Commission européenne publie une étude prospective et identifie quatre scénarios. En voici une rapide présentation.

Le premier se situe dans le prolongement de ce qui se fait dans la plupart des pays. Les méthodes pédagogiques sont homogènes. Les compétences développées sont assez générales : esprit critique, résolution de problèmes, communication. Les enseignements sont organisés en disciplines, mathématiques, sciences, langues, sans que l’accent soit mis sur ce qui les relie les unes aux autres, c’est à dire l’interdisciplinarité. Les évaluations sont fréquentes, et la standardisation des enseignements empêche l’adoption généralisée d’approches individualisées, les parents ont des attentes élevées en ce qui concerne les résultats de leurs enfants et adoptent un comportement plutôt autoritaire.

Avec le scénario B, la pédagogie est davantage fondée sur l’expérimentation, l’esprit critique, la résolution de problèmes et l’interdisciplinarité. Pour créer un contexte favorable aux apprentissages, mais aussi au développement de l’empathie et de la tolérance, l’accent est mis, qu’il s’agisse des élèves, des enseignants ou de l’administration sur la mixité sociale et sur une atmosphère apaisée. Le système est caractérisé par sa souplesse et l’existence de pédagogies alternatives, de façon à tenir compte des besoins de chaque élève. D’où l’accent mis sur le numérique pour favoriser des apprentissages interactifs, collaboratifs, personnalisés. Les enseignants ne sont plus seulement des transmetteurs de savoir, ils deviennent, avec l’aide de l’intelligence artificielle, des mentors qui poussent leurs élèves à réfléchir.

Le troisième scénario, comme le premier prolonge les modèles actuels et il est caractérisé par la rigidité des structures et des disciplines. Les questions écologiques et de citoyenneté sont considérées comme mineures, de même que la possibilité de réinvestir dans la vie quotidienne les savoirs académiques. L’essentiel des enseignements se fait d’ailleurs dans les locaux scolaires et les enseignants sont confrontés à la disparité des ressources selon les établissements.

Le 4ème scénario est souple, met l’accent sur les démarches expérimentales, la résolution de problèmes et l’interdisciplinarité, et sur la diversité des pédagogies et des modes de gestion des écoles, celles-ci réunissant des élèves de milieux sociaux et d’origines ethniques très divers. L’accent est mis sur les compétences techniques, sur les applications pratiques de ce qu’ils apprennent et les élèves sont mieux préparés aux exigences du monde du travail. Dans ce schéma, les parents favorisent l’autonomie des enfants et ceux-ci apprennent à leur rythme. Ils peuvent d’ailleurs suivre des cours dans les locaux ou "on line" et la position de l’enseignant varie selon que l’établissement a opté pour une pédagogie explicite ou active. Quant au numérique, sa place dans l’établissement est "à la carte" (en français dans le texte). La formation, la carrière et les tâches des enseignants varient selon les établissements.

Si c’est le second scenario qui a la préférence des experts, ceux-ci n’en examinent pas moins, pour chacun des items (rôle du numérique, formation des enseignants, organisation des programmes...), les diverses hypothèses et les domaines sur lesquels l’Union européenne a des moyens d’action, par exemple le programme Erasmus.

Le site de la commission et le rapport (121 pages, en anglais, ici)

Extrait de touteduc.fr du 01.03.24

Répondre à cet article