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Après l’incendie de la bibliothèque, des livres apportés à Villiers-le-Bel par la ministre de la Culture

22 janvier 2008

Extrait de « 20 minutes » du 21.01.08 : Albanel apporte des livres à Villiers-Le-Bel pour l’aider à tourner la page des violences

Christine Albanel a apporté samedi un millier d’ouvrages à la bibliothèque de Villiers-le-Bel, qui va être reconstruite après son incendie lors des violences urbaines de novembre, un geste destiné à effacer les stigmates du traumatisme causé par ces événements.
"Je suis venue en signe de solidarité", a déclaré la ministre de la Culture, qui a enseigné le français en banlieue. "On croit toujours que les jeunes ne lisent pas mais c’est faux", a-t-elle ajouté, évoquant "l’idée, pourquoi pas, d’un plan culture-banlieue avec Fadela Amara", la secrétaire d’Etat à la Ville, car dans des secteurs "comme le Hip Hop, il y a un "vrai renouvellement culturel en banlieue".

Les livres apportés par Christine Albanel -des ouvrages pour la jeunesse- ont été offerts par des éditeurs à cette commune du Val d’Oise, où la ministre s’est rendue à l’occasion du "mois de la littérature jeunesse".
Une vingtaine d’auteurs et de dessinateurs de littérature jeunesse avaient aussi fait le déplacement à l’école Marie-Curie, proche de la bibliothèque, pour rencontrer le public.

"Ce que nous voulions surtout, c’était montrer aux habitants qu’ils ne sont pas enclavés au niveau culturel", a expliqué l’un des auteurs, Jean Gennaro.

"Cette journée était vraiment symbolique, pour montrer que la lecture publique est toujours présente malgré les évènements, et pour donner une meilleure image de la ville", soulignait pour sa part Jean-Baptiste Marchesi, responsable du réseau de lecture publique de la communauté d’agglomération du Val de France (Villers-le-Bel, Sarcelles, Arnouville-lès-Gonesse, Garges-lès-Gonesse).
Alain Degenne, professeur de français au collège Léon-Blum de Villiers-le-Bel, a tenu à faire lire à la ministre un texte écrit par des élèves des années précédentes. "Lire est important, mais écrire aussi, et je voulais montrer qu’il y a un dynamisme à Villiers-le-Bel", a expliqué l’enseignant. Leila, en classe de troisième, jugeait elle "important que les gens voient qu’à Villiers-le-Bel, on ne fait pas que brûler les bâtiments".

Djibril, 6 ans, s’est souvenu qu’il s’était exclamé, en voyant la bibliothèque brûlée : "Maman, c’est une vraie catastrophe". Il pensait alors, explique sa mère, "ne plus pouvoir trouver de livres ailleurs."

"Avec 6,2% d’habitants inscrits en bibliothèques municipales dans la communauté d’agglomération du Val de France, nous sommes en-dessous des 17% de moyenne nationale", a précisé Maurice Bonnard, adjoint au maire à la culture (PC) de Villiers-le-Bel, qui ne compte aucune librairie.

Le coût de la reconstruction de la bibliothèque est estimé à 5 millions d’euros, ont précisé la ministre et le maire PS de Villiers-le-Bel, Didier Vaillant. Il en faudra autant pour la reconstruction de l’une des écoles, également incendiée. Le conseil régional d’Ile-de-France a débloqué un million d’euros pour la bibliothèque et un million pour l’école.

Le maire a indiqué que des locaux provisoires seraient mis en service après les vacances de Pâques.

"De la part de l’Etat, je n’attends pas de promesses, mais des engagements", a souligné M. Vaillant.

Après la mort de deux jeunes dans un accident entre une moto et une voiture de police, Villiers-Le-Bel avait été le théâtre de violences les 25 et 26 novembre, durant lesquelles des bâtiments publics avaient été endommagés et 150 policiers blessés, dont 81 par tirs d’armes à feu.

© 2008 AFP

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