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Le Choc des savoirs et le brevet : refonte du contrôle continu et classe "prépa-lycée" (les blogs Médiapart)

4 janvier

« Choc des savoirs » : qu’est ce qui va changer pour les futurs élèves de troisième ?
Pour « redonner au diplôme du Brevet la valeur d’un véritable examen national », le ministre de l’Education a décidé de rendre obligatoire l’obtention du Brevet pour entrer en seconde et a réalisé « une refonte de son contrôle continu ». Pour mieux comprendre l’avis des personnes touchées par ces mesures, j’ai interviewé deux élèves de troisième : Salomé Moyen et Mayra Carneiro.

Le mardi 5 décembre, le ministre de l’Éducation nationale s’est exprimé au sujet du rapport PISA qui met en évidence la baisse du niveau des élèves en France. Notre pays, placé en deuxième partie du classement, semble souffrir d’une détérioration du niveau, principalement en français et en mathématiques, notamment chez les collégiens.

Alors que le brevet n’est pas aujourd’hui obligatoire pour la suite du parcours scolaire des élèves de troisième, il le deviendra dès les sessions de 2025 pour passer au lycée.

[...] Pour contrer ce phénomène, le ministre Gabriel Attal a présenté des mesures visant à créer « un choc des savoirs » et ainsi relever le niveau des élèves. De cette manière, le gouvernement veut rétablir cette tradition du jour J et redonner de son importance à ce diplôme qui est aujourd’hui sans incidence sur la suite de la scolarité des élèves. Le brevet sera donc obligatoire pour entrer en seconde. Pour ceux qui n’obtiendraient pas le diplôme, ils seraient scolarisés en classe « prépa-lycée » pendant un an pour « consolider les savoirs fondamentaux avant le lycée ». Nous verrons ici deux mesures qui concerneront les futurs élèves de troisième d’ici à 2025.

Pour « redonner au diplôme du brevet la valeur d’un véritable examen national », le ministre a décidé de « réaliser une refonte de son contrôle continu : ce seront désormais les notes qui compteront (pour 40 % de la note finale et 60 % pour les notes d’examens) » et non plus le partage moitié-moitié entre le contrôle continu et les notes des épreuves. Pour finir, le ministre compte rehausser le niveau d’exigences de l’examen.

Alors qu’un collectif de personnalités politiques et d’enseignants (dont Laurence de Cock, Marine Tondelier et Boris Vallaud) s’exprimant dans une tribune du Monde estiment que « Les mesures inhérentes au “choc des savoirs” préconisé par Gabriel Attal vont à l’encontre de tout espoir de démocratisation scolaire », et que Révolution Permanente qualifie le choc des savoirs de « mise à mort du collège unique », nous avons le sentiment qu’encore une fois, par des mesures prises par le gouvernement, ce sont les élèves issus de milieux défavorisés et/ou populaire qui vont en faire les frais. Cela va en conséquence créer encore plus d’inégalités scolaires, comme l’estime la majorité des syndicats d’enseignants.

Extrait de mediapart.fr du 02.01.24

 

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