Voici un extrait d’un article du Figaro d’aujourd’hui. (bien que je ne sois pas une lectrice assidue, loin de là)
Mais ce témoignage me semble révélateur d’une état d’esprit :
« Quand je suis entrée pour la première fois dans une salle des profs, raconte Emmanuelle, 27 ans, enseignante d’espagnol à Muret (Haute-Garonne), deux hommes moustachus, la cinquantaine, se sont avancés vers moi avec un bulletin d’adhésion au SNES. J’avais l’impression de nager en pleine caricature. » La jeune femme a refusé d’adhérer, contrairement à certains collègues. « Lorsqu’on te dit que ta mutation en dépend, tu t’exécutes », explique Sophie Gonzales, 30 ans, enseignante d’espagnol à Bordeaux (Gironde). « Je préférerais que les syndicats se préoccupent davantage d’enseignement et moins du niveau des salaires », regrette Jean-Michel Bohre
Comment peut on écrire qu’il faut que les équipes soient stables, que cela fait des années
que tout le monde sait que c’est une condition essentielle de la réussite d’un projet pour l’établissement et pour les élèves et que personne ne soit capable de lutter contre une administration et même une syndicalisation qui se donne pour objectif d’accompagner le contraire ?
Ce n’est pas que je sois contre les syndicats, bien au contraire, mais si l’objectif est de stabiliser les équipes, il me semble important d’exiger des recrutements locaux (quitte à restaurer des accompagnements disparus de type IPES), d’exiger des implications plus durables, car à la fin, si les revendications des enseignants deviennent contradictoires avec les intérêts des élèves en quoi ces revendications demeurent elles justes ?
Je cherche encore la nature de la discrimination positive qui consiste à faire apprendre le métier d’enseignant à l’autre bout de la France en ZEP, sur le tas d’élèves qui auraient besoin des enseignants les plus impliqués, les plus insérés localement, pour faire tenir des établissements fragilisés.
Je cherche encore quelle est la nature de ce combat syndical dont l’objectif ouvert est d’aider les enseignants des ZEP à se barrer au plus vite : pour tous ces enseignants si prompts à se parer des valeurs de la République, où est donc l’égalité ?
Je ne parle même plus de discrimination positive, car la discrimination positive consisterait à envoyer tous les enseignants débutants sur des postes limités à 3 ans dans les établissements prestigieux pour apprendre leur métier sur le dos des enfants des familles qui ont contourné l’exigence de mixité sociale, avec ou sans la carte scolaire.
Après 12 ans de travail en ZEP, je tire un bilan très négatif de dispositifs, à la fois nombreux, ronflants, incohérents, et pour la plupart inefficaces. Tous ces "projets de ZEP, de REP, de contrat de ville, de Grand Projet Urbain" entièrement écrits en langue de bois, dont l’efficacité sur le terrain est plus adapté à la propulsion des carrières de la hiérarchie qu’à la réduction des difficultés du terrain, et dont les financements parfois donnés par la préfecture, par la mairie, par le collège support, par l’Inspection Académique, à des dates différentes, avec des supports papiers épais et ronflants, sont à la fin insupportables.
Aujourd’hui, je ne parviens plus à comprendre pourquoi certains quartiers sont en ZEP, pourquoi d’autres n’y sont pas, et en quoi regrouper les enfants en grande difficulté socaile sur le même quartier, puis enlever deux élèves dans la classe puisse être considéré comme une aide. sans rire.
Je viens de découvrir cet article et les commentaires.
Ils me vont droit au coeur. En effet, l’enjeu de co-éducation me semble essentiel et vous apportez les éléments théoriques qui me font personnellement défaut, étant un généraliste de la personne humaine.
Je serais vraiment heureux de collaborer avec vous pour faire que ces connaissances soient partagées par tous les acteurs dans chaque quartier et chaque village de France (et d’ailleurs !).
C’est un vaste chantier qui peut compter sur un grand nombre de bonnes volontés pour allier au mieux réflexion et action dans une interaction permanente.
C’est ce que je contribue à faire notamment dans un quartier du Havre - Caucriauville - dans le volet "rapprochements" de l’association ARC-en-ciel développement qui expérimente et anime une maison des humanités.
Je serais intéressé pour m’insérer dans un réseau (formel ou informel) qui a déjà capitalisé sur ces questions.
Sincères salutations.
oui elles servent à quelque chose !!!!!!!!!!! donnez la chance à certains élèves la possibilité de réusssirest certs une bonne chose en revanche partir tous d’une mème échellle en est une autre !!!! donc ne soyez pas si pessimistes que ça.... ne découragez pas ceux ui ont envie de réussir§§§§§§§
Voilà des collègues qui sont actifs et défendent intelligemment leur ZEP. L’OZP devrait lancer une campagne nationale pour que toutes les ZEP fassent comme eux.
En accord avec le contenu de cette lettre, permettez moi d’ajouter quand ces temps difficiles, un peu de beurre dans les épinards ne ferait pas de mal. Il me semble donc normal que l’on soit plus généreux en traitement avec des enseignants chevronnés pour les motiver en Zep, ça aide à supporter l’usure. C’est nécessaire même si cela reste insuffisant.
jf
L’analyse est précise et nuancée, rétablissant la réalité de cette situation.
S’il est vrai que "nous n’avons pas à être embarrassés par des études montrant que la seule distribution de quelques moyens supplémentaires ne réduit pas les inégalités", nous déplorons l’impact médiatique de tels propos, qui représentent de véritables attaques sur un dispositif qui ne peut répondre car il n’a pas d’espace de parole direct. La réponse vient de manière "latérale" par le journalisme lui-même ou par une prise de défense des politiques, jamais directement par les acteurs eux-mêmes. Cette non réponse, ce silence obligé crée une sorte de poche de fantasme collectif qui rend ce qui a été "entendu" "comme" "vrai",
puisque non démenti par le terrain.
Gv di filippo
Une campagne d’information sera lancée dès la deuxième quinzaine de septembre et c’est l’ANPE qui se chargera du recrutement. Les besoins seront répertoriés par les chefs d’établissement.
Ces emplois "vie scolaire" pourront être :
– des Contrats d’accompagnement vers l’emploi (CAE) destinés aux jeunes de moins de 26 ans peu qualifiés : http://www.travail.gouv.fr/Dossiers...
– des Contrats d’avenir (CA) pour les bénéficiaires de minima sociaux : http://www.travail.gouv.fr/infos_pr...
Pour le secrétariat de l’OZP,
Lucienne Siuda
bonjour,
je suis étudiante et je me renseigne sur les emplois de vie scolaire ; je voudrais savoir ou envoyer sa candidature ?? merci d’avance.
Bonjour,
Je me demande si parfois, dans les présentations des dispositifs, il n’y a pas confusion entre PPRE (programme presonnalisé de réussite éducative), relevant des annexes de la loi sur l’école et PRE (programme de réussite éducative), relevant des dispositions de la loi Borloo du 18 janvier 2005.
Exemple pour le coordonnateur d’un dispositif PPRE ou encore dans la présentation de dispositifs.
Antoine Anderson
Bonjour, j’ai l’impression que tu t’emmèles (c’est vrai que c’est pas simple).
Les dispositifs de réussite éducative de Borloo n’ont aucun rapport (aussi grotesque que ça puisse paraître) avec la loi Fillon : tu peux vérifier en lisant le décret, pas de référence à la loi Fillon. Cela n’ôte rien à leur intéret, en particulier dans la lutte contre l’échec scolaire lié à la pauvreté des enfants.
Jean-Pierre
Quelqu’un sait-il ou se procurer la vidéo ou le CD de ce reportage ?
Que n’avais-je lu cet article avant !
GV di filippo
Si vous permettez, je vais vous faire part de ce que suscite en moi ce point , quitte à en ajouter à la confusion générale...vous me pardonnerez j’espère.
Je ne peux emboîter le pas au terme "discrimination" : en 1928, déjà, des lois en ont parlé, et on sait à quoi cela a abouti. Est-ce que ce retour du refoulé veut nous signifier quelque chose ? Ne s’agirait-il pas en ce moment de viser une population qui serait porteuse d’une fièvre qui la transmettrait à toute la société ? Ou bien n’est-ce pas la société qui fait porter la responsabilité de son front brûlant aux derniers arrivés dans son corps ?
Ce terme de discrimination, vous le réfutez également et cela est très bien. Le terme "action positive" est plus humain, plus ouvert, relevant de la raison. Si vous éprouvez le besoin de rétablir le véritable message de vos analyses, cela ne peut que contribuer à la réflexion de nous tous.
Une de ces mesures concerne l’appel des grandes écoles. Pour ma part, je pense que vouloir proposer à l’individu de franchir les portes d’écoles prestigieuses c’est perpétuer une forme pyramidale de la société. Je ne pense pas que "l’intégration" puisse se limiter à la fréquentation de certains lieux. Cela aura pour conséquence une rupture encore plus profonde entre l’individu et son origine "affective".
Il me semble que la véritable intégration a son origine à l’école. L’espace suivant, la commune doit prendre le relai de cet environnement culturel avec des propositions complémentaires, afin de construire un continuum civique, citoyen, pour s’inscrire dans le réel de la société : faire vivre le tissu social pour intervenir, et non proposer des décrochements vers des sphères "pour les meilleurs". Bref les pieds sur terre.
Gv di filippo
Bonjours,
Pouvez vous m’informer des coordonnées de David Koven, je suis éditeur et producteur musical et je travail avec le chanteur Moïse que david doit connaître.
Nous avons un projet de reprise de la chanson de David "Afrique" et je souhaiterais le contacter afin de lui faire une proposition.
Alain Paeps
Rue de la consolation 16
1030 Bruxelles
portable : 0032/2/476/453.825
Tel : 0032/2/415.98.52
alainpaeps@tiscali.be
quelle instance va établir les critères pour déterminer les SUPE ?
quelles instances vont les appliquer dans les départements ?
est-ce que les personnels auront la parole ?