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L’état de l’Ecole 2024
Depp, novembre 2024, 112 p.
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Cette édition apporte des éléments sur les élèves, l’investissement, le contexte scolaire, la formation et les pratiques professionnelles des enseignants, les acquis des élèves, les parcours ou encore l’orientation et l’insertion.
37 fiches courtes pour une lecture synthétique des questions liées à l’éducation.
Des analyses et des séries chronologiques pour connaître les grandes tendances et évolutions du système éducatif.
Des mises en perspectives internationales pour établir des comparaisons et situer la France parmi d’autres pays.
Des fiches thématiques qui rendent compte des inégalités sociales, des disparités territoriales, ou encore des différences de parcours selon le genre.
SOMMAIRE
n Les élèves
1 La scolarisation dans le premier degré p. 14
2 La scolarisation au collège p. 16
3 La scolarisation au lycée général et technologique p. 18
4 La voie professionnelle : voie scolaire et apprentissage p. 20
5 La scolarisation des élèves en situation de handicap p. 22
6 L’éducation prioritaire p. 24
7 Le climat scolaire p. 26 [pas de données sur l’EP]
8 Le bien-être des élèves p. 28 [pas de données sur l’EP]
n Les budgets et les financements
9 La dépense pour l’éducation p. 30
10 La dépense moyenne par élève ou étudiant p. 32
11 Les personnels de l’éducation nationale p. 34
12 Les salaires des enseignants p. 36
13 Les moyens « enseignants » consacrés aux élèves p. 38
n Le contexte scolaire et la formation des personnels
14 La préparation au métier d’enseignantp. 40
15 La formation continue des enseignants des premier et second degrés. p. 42
16 Les pratiques de classe des enseignants p. 44
17 L’enseignement du français en classes de CM2 et de troisième p. 46
18 Les conditions de travail et le bien-être des personnels p. 48
19 Les conditions d’accueil dans le premier degré p. 50
20 Les conditions d’accueil dans le second degré p. 52
n Les acquis des élèves
21 Les évaluations de début de CP, de CE1 et de CM1 p. 54
22 Les compétences en français et en mathématiques en début de sixième et de quatrième. p. 56
23 Les compétences en français et en mathématiques en début de seconde et de CAP p. 58
24 Les compétences en lecture des jeunes p. 60
25 La culture mathématique selon l’enquête PISA p. 62
26 L’éducation au développement durable dans l’Union européenne p. 64
27 Le sentiment de confiance des élèves au collège et au lycéep. 66
n Les parcours, l’orientation et l’insertion
28 Les parcours des élèves p. 68
29 Les inégalités sociales de compétences p. 70 [pas de données particulières sur l’EP]
30 Les inégalités sociales de parcours scolaire p. 72 [pas de données particulières sur l’EP]
31 Les différences de parcours entre filles et garçons p. 74
32 Les disparités territoriales de parcours et de résultats scolaires p. 76
33 Les objectifs de l’Union européenne en matière d’éducation et de formation à l’horizon 2030 p. 78
34 Les sorties de formation aux faibles niveaux d’études p. 80
35 Le niveau d’études de la population p. 82
36 L’insertion professionnelle des jeunes de la voie professionnelle p. 84
37 Le diplôme et l’entrée dans la vie active p. 86
Méthodologie et définitions p. 88
Niveaux de formation p. 103
Table des sigles p. 104
EXTRAITS
L’éducation prioritaire
L’éducation prioritaire (EP) regroupe un cinquième des écoliers et collégiens du secteur public. Ces élèves appartiennent beaucoup plus souvent aux catégories sociales défavorisées et maîtrisent moins bien les compétences de base en début de CP. En fin de troisième, les élèves de l’éducation prioritaire s’orientent plus souvent vers la voie professionnelle.
Un collégien et un écolier sur cinq en éducation prioritaire
À la rentrée 2023, un écolier du secteur public sur cinq est scolarisé en éducation prioritaire : 8 % sont scolarisés dans une école en réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP+) et 12 % dans
une école en réseau d’éducation prioritaire (REP). Un collégien du secteur public sur cinq est scolarisé en éducation prioritaire :
7 % sont scolarisés dans un collège en REP+ et 14 % dans un collège en REP „ 6.1.
La répartition des collèges en éducation prioritaire n’est pas homogène sur le territoire. Les REP+ concernent les zones urbaines ou plus rurales qui connaissent les plus grandes concentrations de
difficultés sociales. Ces collèges bénéficient de moyens supplémentaires (classes moins chargées, personnels supplémentaires, temps de concertation, etc.). Quatre départements ont plus d’un
collégien sur cinq scolarisé en REP+ : la Seine-Saint-Denis (22 %), La Réunion (27 %), Mayotte (41 %) et en particulier la Guyane (96 %).
Au contraire, 31 départements, plutôt ruraux, n’ont aucun élève en REP+ „ 6.2.
Une concentration de collégiens d’origine sociale défavorisée en éducation prioritaire
Les collégiens de l’éducation prioritaire sont très massivement d’origine sociale défavorisée : sept élèves de REP+ sur dix et 56 % des élèves de REP ont des parents ouvriers ou inactifs, contre 35 % dans les établissements publics hors éducation prioritaire et 17 % dans les collèges privés sous contrat „ 6.3. Inversement, si un élève de REP+ sur dix est d’origine sociale favorisée ou très favorisée, cette proportion est de 37 % dans les établissements publics hors éducation prioritaire et de 57 % dans les établissements privés sous contrat.
Parmi les élèves entrant en sixième en REP+, 61 % des élèves se situent parmi les niveaux les moins performants aux évaluations de mathématiques, contre 31 % dans les collèges publics hors EP. Les collèges de l’éducation prioritaire se caractérisent par la concentration de certains profils d’élèves. Ainsi, 84 % des collèges en REP+ et 32 % des collèges en REP accueillent au moins 60 % d’élèves d’origine sociale défavorisée, contre 2 % des collèges publics hors éducation prioritaire et 0,3 % des collèges privés sous contrat.
Part de collégiens et nombre de collèges du secteur public en REP+
[tableau]
Des écoliers en éducation prioritaire plus souvent en difficulté scolaire dès leur entrée en CP
Les élèves entrant dans des écoles en EP sont plus souvent en difficulté scolaire dès le début du CP que les autres. Les écarts les plus marqués en français entre les écoliers de l’EP et ceux hors EP sont constatés en compréhension orale, notamment pour la compréhension de mots lus par l’enseignant. Ainsi, à la rentrée 2023, la proportion d’élèves qui présentent une maîtrise satisfaisante dans ce domaine est de 74 % dans le secteur public hors EP, contre 50 % des élèves en REP et 41 % de ceux en REP+. Les différences sont moins prononcées dans le domaine de la manipulation des syllabes „ 6.4.
En mathématiques, en début de CP, les différences les plus marquées sont constatées pour la résolution de problèmes. La proportion d’élèves du secteur public hors EP qui présentent une maîtrise satisfaisante dans ce domaine est de 70 %, contre 53 % des élèves de REP et 47 % de ceux de REP+. Les écarts dans l’écriture des nombres entiers sont moins élevés.
Moins de poursuites d’études dans l’enseignement général et technologique pour les collégiens en EP
L’orientation après la troisième des élèves scolarisés dans un collège en EP diffère de celle des élèves scolarisés hors EP. Les élèves de REP+ et, dans une moindre mesure, ceux de REP poursuivent moins souvent leur scolarité en seconde générale et technologique (GT) : 54 % des élèves en troisième en 2021 en REP+ et 59 % de ceux en REP sont en seconde GT à la rentrée 2022, contre 67 % des élèves issus du secteur public hors EP „ 6.5. Les élèves de l’EP s’orientent plus souvent en voie
professionnelle mais préparent moins fréquemment un diplôme en apprentissage. En effet, 8 % des élèves de troisième scolarisés en EP à la rentrée 2021 en voie professionnelle sont en apprentissage à la rentrée 2022, contre 19 % de ceux du secteur public hors EP „ 6.6 web. n
[Tableau]
Lecture : 84 % des collèges en REP+ scolarisent plus de 60 % d’élèves de milieu social défavorisé ; 70 % des élèves de collèges REP+ sont de milieu social défavorisé ; 10 % des élèves de collèges REP+ sont de milieux sociaux favorisé ou très favorisé ; 61 % des élèves de sixième dans un collège en REP+ sont dans le groupe des élèves les moins performants (groupes 1 et 2) en mathématiques.
Lecture : en début de CP, en 2023, 41 % des élèves de REP+ présentent une maîtrise satisfaisante dans le domaine« comprendre des textes à l’oral ».