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L’éducation prioritaire en Seine-Maritime : effectifs des classes, les moins de 3 ans, pondération, primes, remplacements... (le SNUipp 76 reçu par le Dasen)

13 février

Education prioritaire : la FSU-SNUipp76 reçue en audience
Répartition des élèves, dispositifs moins de 3 ans, décharges de direction, RASED, UPE2A, pondération/remplacement, prime variable pour les REP+, toutes nos questions et les réponses de la DASEN

Les conditions de travail en éducation prioritaire (EP) dans notre département sont dégradées, comme dans les autres écoles mais avec aussi des problématiques particulières. De plus, des collègues nous ont alertés en RIS ou par mail sur des dysfonctionnements en REP+. Nous avons donc décidé de demander à être reçus en audience par la DASEN sur le sujet de l’éducation prioritaire.
Nous avons été reçus le 6 février

Voici les points que nous avons abordés :

Répartition des élèves sur l’ensemble de l’école.
Les dédoublements en éducation prioritaire (EP) font régulièrement monter les effectifs dans les autres classes, même si cela ne se voit pas sur la moyenne. Cela dégrade les conditions de travail et d’apprentissage des élèves.
La DASEN répond que le nombre d’élèves par classe ne cesse de baisser, la baisse démographique est importante.

Nous insistons sur le fait que chaque année des classes de CE2-CM1-CM2 ont leurs effectifs qui dépassent les 24 et même 27 en PS-MS.
La DASEN n’admet pas cette réalité, se basant sur les moyennes départementales annoncées.

Les effets de seuil (ne pas dépasser 15 en classe dédoublée, même pour 1 élève) posent problème : devoir changer d’organisation au moment de la rentrée n’est pas acceptable.
La DASEN nous explique que les classes à 16 ne sont pas considérées comme dédoublées dans les remontées au ministère, ce qui pourrait nuire à la prise en compte des besoins du département l’année suivante.

Effectifs dans les dispositifs moins de 3 ans.
La limite actuellement dans les dispositifs moins de 3 ans est de 18, nous considérons que c’est trop. Le nombre de 15 a été choisi pour les autres dispositifs, il nous semble que cela pourrait s’appliquer aussi pour les moins de 3 ans.
De plus dans les écoles où le nombre de TPS dépasse 18, s’ils sont accueillis en TPS/PS, ils ne sont pas comptés dans les effectifs de prévisions de l’école hors dispositif.
La DASEN nous répond que ce nombre de 18 a été fixé avant les dédoublements et que la décision est nationale. Elle nous informe de la volonté de développer la scolarisation des moins de 3 ans dans notre département. A cet effet 3 nouveaux dispositifs ont été demandés au ministère. La décision n’est pas encore prise. Elle indique qu’il faut utiliser la possibilité d’accueillir des TPS avec les PS, cela pouvant même la conduire à maintenir une classe.

Décharge de direction
La FSU-SNUipp demande une prise en compte différenciée des décharges de direction : l’augmentation des décharges de direction ces dernières années s’est faite indifféremment dans les écoles en EP et hors EP. Nous savons bien que les dédoublements ont pu augmenter les décharges en EP, mais surtout en élémentaire, moins en maternelle. Il nous semble que les besoins de liaisons avec les familles et avec les partenaires nécessitent une prise en compte particulière.
La DASEN nous répond qu’effectivement les dédoublements ont bénéficié aux écoles en EP. Il y a aussi eu des fusions d’écoles qui ont généré plutôt des écoles à 8-9 classes.
La DASEN nous dit aussi qu’elle se soucie de l’éducation prioritaire, qu’il y a 670 classes dédoublées dans le département, que si on veut faire progresser les élèves c’est auprès des plus fragiles qu’il faut agir. Cette année l’enjeu est de conforter les dédoublements et développer les TPS.

RASED
La FSU-SNUipp regrette et s’inquiète que dans les écoles de REP et REP+ où sont les élèves les plus en difficulté, les RASED ne soient pas complets.
La DASEN nous répond que l’effort des dédoublements prend en compte cette difficulté.
Nous insistons sur le fait que des collègues des RASED sont spécialisés pour répondre à la difficulté scolaire, ce que tous les PE ne sont pas.
La DASEN nous confirme que cette année encore les postes non pourvus ne seront pas accessibles sans le CAPPEI, et qu’aucune ouverture n’est prévue. Le nombre de départs en formation n’est pas encore connu.

UPE2A
Au Havre, des enfants scolarisés en CP dédoublés ont une notification pour une prise en charge UPE2A et cette notification n’est pas suivie sous prétexte qu’ils sont mieux en CP dédoublé. Nous contestons cette disposition.
La DASEN nous confirme que ce n’est pas un principe posé et qu’elle va se renseigner auprès de l’IEN ASH en charge des UPE2A.

Spécificité REP+ : pondération/remplacement, prime variable

Pondération : la réglementation dit que c’est 9 journées. Depuis des années, aucun REP+ n’a bénéficié de ces 9 journées. A priori, la norme semble être de 6 journées.
Le DASEN Adjoint en charge de l’EP et la DASEN nous répondent qu’effectivement c’est un sujet puisque le droit des collègues n’est pas respecté.
Il y a un problème d’organisation, sur lequel ils vont travailler.

De plus, cette année des collègues ont eu l’obligation de rester dans leur école sur le temps de pondération qui est celui de récupération de temps travaillés hors temps scolaire.
La DASEN comprend le problème mais indique qu’en tant qu’employeur elle doit pouvoir attester de l’endroit où se trouvent les enseignants, peut-être par la tenue d’un emploi du temps par les directeur/trices. Cette question sera travaillée.

Remplacement : il y a aussi des problèmes avec le remplacement pour les pondérations. Souvent seulement 2 remplaçants pour 3 classes dédoublées, les ZIL REP+ ne sont pas remplacés même pour des absences longues. De plus, nous pensons qu’ils ne sont pas suffisamment nombreux pour assurer toutes les pondérations.
La DASEN nous répond que le nombre de remplaçants est calculé pour correspondre au nombre de pondérations avec 9 journées. En revanche il est nécessaire d’intégrer le plan de formation des REP et REP+ dans le plan de formation départemental pour que les besoins soient anticipés.

Prime variable :
Comment croire que seuls 25% des enseignant.es en EP méritent la prime maximum ? La FSU-SNUipp continue de contester cette mesure. Le paiement se faisant maintenant en août, il y a encore moins de transparence dans l’attribution des primes, rien n’est communiqué aux collègues.
La DASEN dit comprendre le problème et une communication sera peut-être étudiée.

Nous suivrons de près l’évolution sur les pondérations, le remplacement et l’UPE2A. Pour les autres questions, nous continuerons de les porter départementalement et nationalement.

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