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B* Aménager une classe mutuelle, interdisciplinaire et coopérative, pour les enseignants et élèves au collège REP+ Utrillo de Paris 18e (CNR)

4 octobre 2024

Classe mutuelle et savoirs fondamentaux
Projets innovants CNR Notre école, faisons la ensemble

Fonction du porteur de projet Principal adjoint

Collège[REP+] Maurice Utrillo Paris 18e
Adresse complète 113 rue Championnet
Académie Paris
Nb élèves bénéficiaires du projet 412

Date de début du projet 9 janvier 2023 à 00:00

DESCRIPTIF DU PROJET

Objectifs ?

– Mise en place de pratiques collaboratives entre élèves, entre enseignants dont le bénéfice est avéré (cf rapport IGESR n° 2021-230 de Décembre 2022) sur les apprentissages des élèves, les pratiques professionnelles et le climat scolaire.
– Augmentation ou adaptation des propositions pédagogiques pour répondre aux problématiques de nos élèves : un élève considéré.
– Une implication plus importante par un travail coopératif de nos élèves au service d’une amélioration des résultats (ibidem p.5&6) : viser la capacité à coopérer pour atteindre un objectif
– Rassurer l’élève dans sa possibilité de réussir à et par l’école, avec les autres (place dans le collectif, au service de la réussite de chacun). A ce titre c’est aussi participer, en variant les modalités pédagogiques à un renforcement pour nos filles des capacités à construire un parcours d’excellence scientifique : développer l’ambition scolaire et scientifique.
– Rendre les savoirs scolaires accessibles à tous nos élèves : inter actions, échanges entre pairs, construction collective des savoirs, développement de l’esprit critique, d’analyse par la confrontation d’arguments, la construction d’un raisonnement : un élève acteur de ses apprentissages.
– Appropriation des codes et adaptation du comportement à un lieu spécifique : un élève acteur socialisé. Sur ce sujet nous pouvons miser sur des apprentissages transversaux liés à la prise de parole, au respect des codes de l’oral, à l’acquisition et l’utilisation de vocabulaire spécifique pour être compris par tous dans une situation d’apprentissage.
– Amélioration du climat scolaire par une baisse des conflits, une amélioration de l’estime de soi de chaque élève, de la confiance qu’il peut avoir dans sa capacité de réussir et donc de se projeter.
– Amélioration des échanges professionnels entre enseignants (observation, co observation), co construction de compétences sur ce domaine. Projet interdisciplinaire : plusieurs enseignants de matières différentes sont prêts à s’engager dans le projet.
– Accompagnement par l’inspection et la direction au service du renforcement du travail d’équipe et d’une meilleure efficacité pédagogique.
– Une mise en cohérence entre les objectifs du projet d’établissement (site du collège : https://pia.ac-paris.fr/serail/jcms/s2_1858129/fr/projet-d-etablissement) et les mises en œuvre pédagogiques.
– Ce projet interdisciplinaire, mais qui intègre l’intégralité de l’équipe enseignante de Mathématiques, pourra servir de base à la création d’un Labo de Mathématiques et concourir au développement professionnel. Ce projet permettrait via le dispositif du Labo de Math, des cours construits en commun, enrichis de co observation et nourris par une réflexion collective pour redonner confiance à l’enseignant (Vademecum du Labo de Math au collège, p.8, site du MEN). De même notre fonctionnement en réseau REP+ permettra de poursuivre et d’approfondir la construction de progression commune au Cycle 3 (rapport d’auto évaluation du collège, Juin 2022).

Lutter contre les difficultés scolaires Climat scolaire (prévention et lutte contre les discriminations, les violences, le harcèlement) Aménagement des espaces (hors bâti scolaire)

Idées initiales

• Un rapport vertical au savoir : une dimension très souvent descendante du savoir pour nos élèves de REP+ qui trouvent peu de place dans la construction des compétences scolaires.
Un immobilisme corporel et intellectuel dans les apprentissages pendant les cours : des élèves passifs (un immobilité corporelle qui peut se décliner en immobilisme intellectuel) ou bien incapables de rester une/plusieurs heure(s) de cours assis (des troubles de l’attention, hyperactivité...) et donc des perturbations de cours.
Des élèves qui coopèrent peu, qui échangent peu sur le travail scolaire.
Des exclusions de cours à cause de ces perturbations, ou de passivité excessive, une discontinuité des apprentissages, des conflits professeurs/élèves, élèves/parents, parents/professeurs...et des conséquences sur la réussite et le climat scolaire.
Une des conséquences à plus long terme : le fait de ne plus investir l’école comme vecteur d’émancipation et de réussite (démotivation, absentéisme, déconsidération...)

• Ces constats nous amènent à poser la question suivante : quels leviers utiliser pour mobiliser de façon optimale les ressources de nos élèves pour un investissement dans les apprentissages ?
Un des axes du projet d’établissement (favoriser l’accès aux savoirs et à la réussite de tous les élèves en garantissant la continuité et la diversité des parcours) retient 2 modalités d’action : favoriser le travail de groupe, et diversifier les approches et les pratiques pédagogiques.

• Si nous pensons l’aménagement de la classe pour permettre à l’élève de construire différemment ses apprentissages : favoriser les interactions, la collaboration en pouvant, échanger, se déplacer, communiquer collectivement, alors nous pensons pouvoir amener l’élève à modifier son rapport à l’apprentissage, à envisager sa participation à la construction collective des savoirs scolaires (la réussite de l’autre est également la mienne) et ainsi améliorer le rapport à l’école des élèves. (domaine 3 du socle)

• Nous souhaitons réaliser un espace conçu pour cela (îlots, mobilier mobile) pour favoriser la coopération et la collaboration au service de la construction du savoir et d’une solidarité porteuse de sens. Nous nous appuyons sur la mise en œuvre du conflit socio cognitif comme levier. (domaine 2 et 4 du socle)
Par ailleurs nous pensons que cette façon de travailler renforcera les compétences transversales, entre autres langagières : pour se comprendre dans une situation particulière les élèves devront acquérir et utiliser le vocabulaire spécifique pour échanger en tant que spécialiste de la situation ( usage de mots appris et spécifiques, domaine 1 du socle)
De plus, la prise en compte de l’ambiance de classe, des temps scolaires (objet d’enseignement, début ou fin de journée, fin de période inter vacances) pour poser des séances en classe mutuelle (l’alternative choisie à l’enseignement traditionnel) permettra de varier les modalités d’enseignement : elles ne seront plus uniformes mais plus adaptées aux circonstances, aux progressions pédagogiques et aux caractéristiques des élèves.
Enfin, un aménagement différent de l’espace classe implique pour l’enseignant de repenser sa posture et sa pédagogie, de diversifier les approches pédagogiques. Plusieurs équipes disciplinaires sont mobilisées autour de ce projet et nous souhaiterons un soutien des corps d’inspection sur ce sujet. Nous espérons ainsi favoriser un travail collectif pour des échanges de pratiques, un travail collaboratif par la construction de compétences professionnelles amenant les enseignants à différencier les modalités d’actions auprès de leurs élèves. Face à des besoins identifiés, une réflexion globale a été menée pour rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages et développer leur autonomie. Elle se base sur évolution des pratiques pédagogiques et donc un gain en compétences des enseignants.

Plan d’action ?

• Quoi :
– Un projet multi disciplinaire : un engagement de plusieurs équipes disciplinaires : Mathématiques, Sciences Physiques, Histoire Géographie non exclusif.
– Une salle mutualisée pour la mise en place d’une classe mutuelle (utilisable au bon vouloir des enseignants et en fonction des disponibilités)
– Une évolution des pratiques professionnelles des enseignants : en lien avec le référentiel de l’éducation prioritaire (priorité 4 : favoriser le travail collectif de l’équipe éducative) et les corps d’inspection, réfléchir, construire et mettre en œuvre des pratiques collaboratives et/ou coopératives, des échanges de pratiques.
– La construction d’un rapport différent aux savoirs pour les élèves : inter relations entre pairs, conflit socio cognitif, relation à l’enseignant différente, auto gestion pour aller vers l’autonomie, dimension solidaire de la construction des savoirs, le tout au service de l’amélioration du climat scolaire et donc de la réussite des élèves.

• Comment :
– Une sollicitation des corps d’inspection est à envisager : soutien et encadrement.
– Des temps de concertation et de formation seront nécessaires.
– Des tableaux accrochés aux différents murs de la salle, ou tableaux roulants permettant à des petits groupes de construire, re construire les notions : explicitation, démonstration, construction d’une démonstration, démarche.
– Des ilots pour des temps de concertation intra groupe et une alternance des propositions de travail.
– Des tabourets pour favoriser le gainage du haut du corps et le maintien d’une posture de travail.
– Des tables/chaises roulantes permettant de se regrouper pour varier les formes d’échanges au cours de la séance : échanges d’arguments, reformulation, acquisition de vocabulaire pour communiquer, en somme un vrai travail solidaire en y incluant la coopération et/ou la collaboration.
– Des ordinateurs portables (et donc mobiles) pour mettre en cohérence les moyens à disposition, à partir du principe de modularité et inclure le numérique dans le dispositif mobile.
– Une salle dédiée à la classe mutuelle dans l’établissement pour permettre à ceux qui veulent s’y investir de mettre en œuvre ce type d’organisation tout en permettant également, au regard des notions de programme, des progressions une alternance avec un enseignement plus conventionnel. Cette salle mutualisée donne la possibilité de mettre en place une dimension inter disciplinaire, collective à ce projet : partage d’expérience, construction d’une culture professionnelle commune et partagée au service de la réussite des élèves.

-> Des indicateurs espérés :
– Moins d’exclusions de cours mesurables via le logiciel pronote/rapport d’incident
– Moins d’élèves passifs, à subir le cours : amélioration de l’assiduité, des résultats scolaires, du travail effectif de l’élève : travaux finis et rendus
– Une variété accrue des pratiques pédagogiques, un renforcement des outils pédagogiques des enseignants pour parfois provoquer une dissonance cognitive chez nos élèves, susceptible de déclencher un intérêt accru pour le travail scolaire
– Moins de conflit entre élèves (mesurables via le logiciel pronote/rapport d’incident) car le principe de la classe mutuelle s’appuie également sur une construction collective des compétences : pour le groupe, la contribution de chacun est indispensable à la réussite, reconnaitre chez l’autre ce qu’il-elle peut apporter à la réussite collective l’engagement individuel est valorisé par la réussite collective : c’est mettre en œuvre le principe d’altérité au service de la citoyenneté. Ce projet nécessitera un accompagnement par le corps des inspecteurs (formation autour des pratiques collaboratives, visites croisées entre enseignants et analyses...). Ce suivi est prévu et un travail préparatoire avec les équipes a déjà été engagé.

Type de prestation demandée dans le cadre de CNR Achat de matériel - - - Formation - - Autre

Extrait de cnr-nefle.gogocarto.fr du 09.01.23

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