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La mixité sociale à Paris : - le privé bientôt majoritaire à l’entrée en 6e ? - La mixité progresse encore dans les lycées publics (dossier du Monde)

5 mars

A Paris, la perspective d’un enseignement privé majoritaire à l’entrée au collège, source de nouvelles tensions politiques
Le bouleversement des équilibres tient surtout à la baisse démographique considérable que connaît la capitale et qui n’affecte pas le privé et le public dans les mêmes proportions.

C’est une projection qui interpelle et qui explique sans doute la sensibilité du sujet et les polémiques qui ont émaillé les quatre semaines d’Amélie Oudéa-Castéra à la tête du ministère de l’éducation nationale : la part des élèves de 6e scolarisés dans le privé sous contrat à Paris augmente fortement depuis 2020. Elle est passée de 35 % à 38,6 % en trois ans, alors qu’elle était à peu près stable depuis 2005. Et si les dynamiques restent en l’état, plus de la moitié des élèves entrant au collège dans la capitale seront inscrits dans l’enseignement privé sous contrat dans dix ans, selon une étude des chercheurs à l’Ecole d’économie de Paris, Julien Grenet et Pauline Charousset, réalisée à l’occasion du bilan de la session 2023 de la plate-forme Affelnet dans l’académie de Paris et rendue publique lundi 4 mars.

Dans une ville où la concurrence est vive entre les deux secteurs et où les établissements sont particulièrement sujets à la ségrégation sociale, cette évolution accentuerait la divergence sociale entre public et privé. En 2023, 55 % des élèves de 6e issus de classes sociales très favorisées sont déjà dans l’enseignement privé sous contrat ; ils seraient 76 % en 2034, et représenteraient ainsi près de 90 % des effectifs de 6e du privé. En revanche, seuls 6 % à 7 % des élèves défavorisés y seraient scolarisés, autant qu’aujourd’hui. « Les collèges publics vont se ghettoïser et ce système scolaire à deux vitesses, avec une école pour les plus favorisés et une école pour les enfants défavorisés, ne va faire que croître », craint Julien Grenet, qui a déjà formulé cette alerte devant l’observatoire parisien de la mixité sociale et de la réussite éducative. [...]

Extrait de lemonde.fr du 04.03.24

 

Affelnet : trois ans après la réforme, la mixité sociale et scolaire progresse encore dans les lycées publics de Paris
La ségrégation sociale a baissé de 49 % entre 2019 et 2023, d’après un bilan publié lundi 4 mars. Mais des écarts demeurent, et l’opacité du barème d’affectation est critiquée.

La réforme de la plate-forme Internet d’affectation des lycéens (Affelnet) continue-t-elle de recomposer la physionomie des lycées publics parisiens, trois ans après sa mise en place ? La réponse est oui, pour Julien Grenet, chercheur à l’Ecole d’économie de Paris et président du comité de suivi de la réforme depuis sa mise en place en 2021. Il publie avec la chercheuse Pauline Charousset, lundi 4 mars, un bilan de la session 2023 de la procédure d’affectation pour les 10 500 élèves de 3e qui ont postulé en 2de générale ou technologique à Paris.

Initiée par l’ancien recteur de l’académie Christophe Kerrero pour introduire davantage de mixité sociale et scolaire entre les lycées publics parisiens et en finir avec les lycées de niveau, cette évolution des paramétrages d’Affelnet a redéfini la sectorisation de ces établissements et introduit un bonus pour les élèves issus des collèges les plus défavorisés, en fonction de leur indice de position sociale (IPS), cet indicateur qui permet de déterminer le profil social d’un établissement.

Résultat : la ségrégation sociale a baissé de 49 % entre 2019 et 2023 (déjà − 38 % de 2019 à 2022). Autrement dit, « par rapport à la situation initiale, 49 % du chemin a été effectué pour arriver à une mixité sociale parfaite », explique Julien Grenet. Il y a pourtant eu peu d’évolutions entre 2022 et 2023, si ce n’est la fermeture des 2des générales et technologiques des lycées Louis-Armand (15e arrondissement) et Elisa-Lemonnier (12e arrondissement) ou, dans le 19e arrondissement, le transfert des doubles cursus musique et danse du lycée Georges-Brassens vers le lycée Henri-Bergson.

Cette progression de la mixité sociale tient surtout à l’acceptation des règles du jeu par les parents, selon Julien Grenet : « Les vœux s’ajustent au fur et à mesure des années. » Ainsi la proportion d’élèves qui formulent des vœux dans les cinq lycées de son

Extrait de lemonde.fr du 04.03.24

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