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Une longue interview d’Eric Debarbieux aux Cahiers pédagogiques. Que nous dit la recherche internationale sur la violence à l’école ?
Quelques points essentiels parfois dérangeants

29 mai 2009

Extrait de cahiers-pédagoqiues.com du 26.05.09 : Violences à l’école : ce qu’on sait et ce qui marche

Éric Debarbieux, spécialiste reconnu de la violence à l’école, a bien voulu répondre à nos questions suite aux propositions du ministre de l’éducation et au tollé qu’elles ont suscité.

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Le Quotidien des ZEP résume en quelques phrases-clés les points essentiels de cette longue interview.

La vidéosurveillance a été largement évaluée, d’une manière plus générale qu’au seul niveau scolaire, et il faut bien dire que les résultats sont décevants.

(...)
[En France], l’école est le temple du savoir et de sa transmission, exigeant la coupure avec la vie ordinaire et les failles de la cité réelle. (...) Or, les faits sont têtus, la violence à l’école est très rarement le fait d’éléments extérieurs.

(...) Comme d’autres travaux célèbres cette synthèse montre que le travail en équipe, la formation du personnel, la supervision extérieure et l’aide du directeur de l’établissement sont des conditions au succès d’un programme, qui doit être de longue durée.

(...) la taille de l’effectif (ndlr de l’établissement) n’est un facteur réellement significatif que dans les écoles recevant une population de faible niveau économique et particulièrement des populations de minorités ethniques. Ce n’est donc pas une baisse globale, et trop coûteuse du nombre d’élèves par classe qui est en jeu, mais une baisse ciblée sur les établissements de secteurs socialement défavorisés.

(...) Si l’on admet la grande importance de la stabilité des équipes, le système de recrutement des personnels de l’enseignement secondaire en France est une véritable catastrophe.

(...) la qualité de l’accueil des enseignants dans un établissement [est] très explicative de la diminution des agressions subies par les enseignants, un accueil véritable, la mise en place d’un véritable vivre ensemble avec une entraide en équipe.

(...) Je terminerai sur la formation. On ne peut tout en attendre, mais c’est une condition nécessaire. Formation à la gestion du stress (de son stress entre autres), à la dynamique de groupe, à la prise de parole, au travail en équipe doivent accompagner la formation disciplinaire.

(...) À condition de ne pas s’enferrer dans des « solutions » idéologiques. À tout problème complexe il y a une solution simple : la mauvaise.

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