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Polémique entre des parents d’élèves d’une ZEP de Strasbourg et la mairie à propos des actitvités périscolaires et des rythmes scolaires

5 juin 2010

Fabienne Keller monte au créneau dans le dossier de la réorganisation du dispositif des activités périscolaires. Elle demandera au maire de Strasbourg de faire machine arrière, lundi lors du conseil municipal.

Extrait de dna.fr du 06.06.010 : Activités périscolaires : Keller en première ligne

 

L’OZP a reçu le message suivant :

Bonjour,

Je suis parent d’élèves d’une école primaire de Strasbourg classée ZEP et à l’heure de la réflexion sur les rythmes scolaires, je voulais vous faire part de ce qui se passe dans 3 groupes scolaires de notre quartier.

3 écoles primaires ZEP de Strasbourg fonctionnent en « ARS » depuis plus de 15 ans avec le rythme suivant :

 5 matinées de classe de 4 h (dont le mercredi) et 2 après-midi de 2 h soit 24 h hebdomadaires

 2 après-midi de 2 h consacrés à des activités sportives, culturelles et artistiques

A noter que dans l’une de ces écoles, l’horaire de l’après-midi est atypique puisque les enfants reprennent à 15 h jusqu’à 17 h.

Cela permet aux enfants d’avoir un longtemps de détente avant de reprendre l’après-midi. Cet horaire permet aussi d’organiser l’aide personnalisée de 14 h à 15 h et aux élèves de maternelle de faire une sieste et de profiter d’un vrai après-midi d’apprentissages.

Les après-midi appelés "sans cartables" sont organisés et financés par la ville de Strasbourg.
A l’origine, ces écoles étaient montrées en exemple car plus respectueuses du rythme de l’enfant et permettant une grande ouverture culturelle à un public défavorisé.

Aujourd’hui, la ville de Strasbourg remet en cause ce système pour des raisons budgétaires. Elle entend supprimer un après-midi d’activités dans nos écoles pour récupérer ce budget et proposer à d’autres écoles de la ville des activités périscolaires après la classe.

Nous estimons louable de vouloir proposer des activités périscolaires à d’autres écoliers strasbourgeois mais le mode de répartition décidé par la ville ne nous semble pas équitable.
En effet, nos écoles doivent revoir l’emploi du temps de la semaine et les nouveaux rythmes vont se rapprocher du rythme des écoles à 4 jours ce qui nous parait être un régression. De plus, il nous paraitrait véritablement équitable de proposer à d’autres écoliers des activités périscolaires sur un après-midi libéré plutôt que de les proposer après la classe avec pour conséquences de ne pas toucher tous les enfants et de surcharger la journée de l’écolier.

Nous, parents d’élèves des 3 groupes scolaires nous sommes unis pour nous faire entendre mais la mairie reste sourde à nos arguments et y oppose une répartition uniquement comptable de budget, que l’on cherche par ailleurs à réduire. Mr la maire et son adjointe refusent de nous recevoir ; nous n’avons pu nous exprimer que par courrier et par médias locaux interposés.

A l’heure d’une nouvelle réflexion sur l’aménagement des rythmes scolaires, nous aimerions que l’on nous donne les moyens de conserver notre rythme atypique plutôt que de nous contraindre à passer à la semaine de 4 jours.

Les enfants n’en veulent pas, les parents n’en veulent pas et les enseignants n’en veulent pas. Une très large majorité des enseignants de ces écoles sont favorables et défendent l’école le mercredi matin. Selon eux, les matinées sont plus favorables aux apprentissages.

Nous aimerions que nos écoles soient une vitrine d’aménagement de rythme scolaire réussi et que ce système soit étendu mais nous avons du mal pour relayer notre point de vue. C’est la raison pour laquelle je voulais vous faire part de ce que supprime la ville de Strasbourg au lieu de se positionner en ville pionnière en matière d’éducation.

Cordialement,

(suivent le nom, l’adresse et le numéro de téléphone de notre correspondante)

 

Le QdZ (Qutidien des ZEP) avait déjà signalé cette controverse à Strasbourg, mais à propos du financement des activités périscolaires, comme le titre de l’article des "Dernières nouvelles d’Alsace" du 6 mai 2010 l’indiquait"

L’article original de DNA en archives

D’autres extraits :
La municipalité a donc décidé d’uniformiser ses financements. La conséquence, c’est que certaines écoles bénéficieront de plus... et d’autres de beaucoup moins. A l’Elsau, des mamans sont montées en première ligne contre cette décision, recueillant près de 600 signatures en faisant circuler une pétition (DNA des 17 mars, 27 avril et 4 mai).

[...] Pour leurs enfants, c’est en effet une après-midi d’activités culturelles et sportives qui s’évanouit.

[...] Cette réorganisation est donc inéluctable. Et Roland Ries précise qu’elle permettra à « 1 330 nouveaux élèves de bénéficier d’activités de découvertes culturelles, sportives et de loisirs », dans 28 écoles en zones d’éducation prioritaire (ZEP) et 13 écoles hors ZEP. Le maire annonce enfin que la part du budget consacré aux activités périscolaires grimpera de 6,6 % à la rentrée 2010.

 

L’OZP a aussi demandé à l’un de ses adhérents
de l’académie de Strasbourg son opinion. Voici sa réponse (qui n’engage pas la rédaction du Quotidien des ZEP) :

Votre correspondante a bien évidemment raison. Les réponses faites par la ville sont incompréhensibles pour les parents. Ces dispositifs ont été mis en place avec des moyens énormes, l’Etat et le département ont maintenant retiré leurs billes et la ville veut développer le périscolaire sans augmenter les impôts. Tout cela tombe bien mal à un moment où les rythmes scolaires reviennent à la surface.

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