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Une tribune de "Prisme" et d’élus locaux dans Libération demande que les projets de loi de décentralisation soient préparés en concomitance avec la loi de refondation de l’école

3 août 2012

Tribune : Pour les membres de l’association Prisme, la refondation de l’éducation, dans et hors école, passe par une coopération de toute la société : enseignants, parents, collectivités territoriales, associations
Par Yannick BODIN, ancien sénateur de Seine-et-Marne, ancien vice-président chargé des lycées et de l’action éducative de la région Ile-de-France, Robert CHAPUIS, député-maire honoraire de Le Teil (Ardèche), ancien secrétaire d’Etat, Jacques GUYARD, député-maire honoraire d’Evry (Essonne), ancien secrétaire d’Etat, Jean ROUCOU, maire adjoint à l’éducation et à la formation tout au long de la vie, à La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), membres de l’association-réseau national Prisme (Promotion des initiatives sociales en milieux éducatifs)

[...] La loi d’orientation et de programmation guidera en effet l’action des collectivités territoriales à travers plusieurs sujets importants. Ainsi, quel rôle sera celui du collège si « l’école du socle commun » prend forme sur toute la durée de la scolarité obligatoire ?

Assurer la continuité entre l’école maternelle (et plus largement la petite enfance) avec l’école primaire et le collège unique impliquera la mise en réseaux effective des écoles et des collèges, avec, sans doûte, la création de structures de concertation, de coordination, sinon de décisions. On peut, en effet, imaginer que la référence aux cycles d’apprentissage devienne la règle d’organisation pédagogique et que, par exemple, le CM2, la 6e et la 5e se suivent sans rupture dans une école qui fait avancer au lieu d’éliminer.

Bref, refonder l’école implique d’abord que l’on refonde l’école maternelle, l’école primaire et le collège, tel un tronc commun de la scolarité obligatoire afin de réduire les fragmentations administrative et pédagogique.

[...] Une véritable refondation implique des réponses fortes et nouvelles à ces questions, dans une forme nouvelle de coopérations transversales. Et comme on vient de le voir, tous ces actes de refondation qui engageront l’action de l’Etat et son ministère de l’Education nationale engageront aussi l’action des collectivités territoriales dans leurs choix de politique éducative.

C’est pourquoi, il paraît indispensable - condition de la réussite de « la refondation de l’école » - que les projets de loi marquant une nouvelle phase de la décentralisation soient examinés et discutés en concomitance avec le projet de loi d’orientation et de programmation de l’école.
Extrait de liberation.fr du 31.08.12 : Pas de refondation possible de l’école sans les collectivités territoriales

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