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Gabriel Attal lance à Nice le premier "internat éducatif expérimental". En vacances ou pendant l’année (ToutEduc, Localtis)

23 avril

Internats pour des séjours de rupture et répression de la délinquance des mineurs : ce qu’a annoncé le Premier ministre à Nice

Le Premier ministre était, hier 22 avril, au lycée du Parc Impérial à Nice pour l’ouverture d’un nouveau type d’internat, baptisé La Boussole et destiné à accueillir pour des "séjours de rupture", durant les deux semaines des vacances scolaires, "des jeunes qui ne sont pas des jeunes délinquants" mais qui "ont été ’fléchés’ soit par des associations qui les suivent déjà, soit par leur établissement scolaire (...) parce qu’ils ont des mauvaises fréquentations, parce qu’ils ne respectent pas les règles", explique Gabriel Attal. Il précise que "certains avaient déjà connu un conseil de discipline, avaient été exclus temporairement ou définitivement de leur établissement".

Selon le site de la Ville, "vingt stagiaires de 13 à 16 ans (...) vont recevoir pendant douze jours de 7h à 19h30 des cours de soutien scolaire, d’instruction civique sur les valeurs de la République, participer à des séances de sports mais également suivre des ateliers sur le rôle de la police, de la justice, sur les conduites addictives" avec éducateurs, psychologue, enseignants, moniteurs.

G. Attal estime que le coût de cette opération, quelque 60 000 euros (donc 3 000 par jeune, ndlr), constitue en quelque sorte "un investissement" s’il permet d’éviter que ces jeunes tombent dans la délinquance et il ajoute : "quand vous lancez un dispositif, (il faut) mettre le paquet au départ pour pouvoir mesurer ce qui peut être amélioré ou pas." Il souhaite que "dès cette année, ce dispositif de séjour de rupture pendant les vacances existe dans chaque département" et annonce un travail à ce sujet avec les collectivités locales "pour pouvoir mettre en place ce dispositif partout".

S’agissant de mineurs, les parents "ont le choix d’accepter ou non" mais si "les parents le refusent et que, ensuite, le jeune se livre à des actes de délinquance, (il faudrait que) ça puisse accroître la responsabilité des parents". Le Premier ministre veut d’ailleurs "faire évoluer la loi pour que plusieurs manquements légers et répétés puissent nous permettre de retenir le manquement à l’obligation parentale" alors qu’ "aujourd’hui, il faut attendre un manquement grave pour pouvoir retenir le non-respect de l’obligation parentale". Il faut d’ailleurs "que le placement en internat (à l’année, "au long cours", ndlr) soit systématiquement proposé comme une solution" puisqu’on a "50 000 places d’internat disponibles en France".

Le Premier ministre indique aussi à cette occasion que "d’ici à la semaine prochaine, le garde des Sceaux signera la circulaire pénale sur les questions des atteintes à la laïcité", il signera aussi le texte "qui permettra une entrée en vigueur (des) mesures d’intérêt éducatif dès la rentrée des vacances". G. Attal souhaite "qu’en termes de sanctions, on puisse aller beaucoup plus vite, avec des sanctions beaucoup plus rapides, beaucoup plus immédiates (...). Aujourd’hui, pour prononcer une amende, il faut réunir le juge des enfants, les assesseurs en format tribunal. Je souhaite que le procureur puisse immédiatement prononcer cette amende sans attendre la décision par un juge (...) La composition pénale (permet) qu’on puisse aller plus vite dans les sanctions (...). Exemple : un jeune qui fait du rodéo urbain, qui empêche tout un quartier de dormir la nuit avec sa moto, qu’on puisse immédiatement lui saisir sa moto, ce qui n’est pas possible aujourd’hui". Le Premier ministre justifie encore "la possibilité de créer une comparution immédiate pour des mineurs" et le placement de nuit pour des jeunes qui sont sous contrôle judiciaire".

Le discours du Premier ministre ici

Extrait de touteduc.fr du 23.04.24

 

Contre la violence des jeunes, Gabriel Attal vante sa méthode répressive à Nice
Le premier ministre a présenté son plan pour remettre les élèves décrocheurs « sur le droit chemin », lundi, en visitant un internat. Les Républicains dénoncent « un coup de com », tandis que des spécialistes de l’enfance déplorent que l’aspect éducatif soit oublié.

Extrait de lemonde.fr du 23.04.24

 

Gabriel Attal lance le premier internat éducatif expérimental à Nice

Le Premier ministre était à Nice lundi 22 avril 2024 pour lancer le premier "internat éducatif expérimental" pour jeunes en décrochage scolaire, sur la base du volontariat des familles.

"Le sursaut démarre tout de suite. J’avais annoncé la création d’internats dans ma déclaration de politique générale", a rappelé Gabriel Attal lundi 22 avril 2024, proclamant : "le premier ouvre ici à Nice aujourd’hui". "Avec ces internats, il s’agit de donner un cadre", de "couper des mauvaises fréquentations" des jeunes qui "pourraient tomber dans la délinquance", a-t-il décrit.

Après les "mesures très fortes en matière de sanction" annoncées jeudi 18 avril 2024 à Viry-Châtillon (notre article du 18 avril) , le chef du gouvernement a estimé que "si on considérait qu’il faut se concentrer sur le fait d’intervenir au moment de la sanction, en réponse à des faits de délinquance, de violence, on raterait quand même une grande partie du sujet : faire en sorte que ces faits de violence et de délinquance n’arrivent pas". Selon lui, "cela veut dire qu’il faut le plus tôt possible investir davantage dans la prévention". Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, présent lors de ce déplacement avec Sarah El-Haïry (ministre déléguée à la Jeunesse) et Sabrina Agresti-Roubache (secrétaire d’État chargée de la politique de la ville) aux côtés de Gabriel Attal a ajouté : "c’est un dispositif tout à fait nouveau. Après les émeutes de juin dernier, le président de la République a souhaité que l’on trouve des solutions pour des jeunes en train de dériver mais qui n’ont pas commis d’acte de délinquance".

50.000 places d’internat vides
Gabriel Attal a donc plaidé pour la solution de l’internat. "On a autour de 50.000 places d’internat qui sont vides aujourd’hui en France, ce qui est fou quand on y pense, alors qu’on sait qu’il y a beaucoup de parents qui sont dépassés et qui pourraient (y) voir un intérêt", a-t-il dit. "A l’année, on va placer beaucoup plus de jeunes en internat pour éviter qu’ils dérivent, mais aussi pendant les vacances, des séjours de rupture comme celui-là, ça peut être une solution". Gabriel Attal distingue les familles "dépassées" des familles "défaillantes" face aux jeunes qui dérivent. Quoi qu’il en soit, il faut "accroitre la responsabilité des parents qui sont défaillants", estime le Premier ministre qui souhaite que l’on puisse faire évoluer la loi.

Sur la base du volontariat des familles
Les séjours sont basés sur le volontariat des familles et pour des jeunes qui n’ont pas affaire à la justice. Les jeunes peuvent être signalés par les associations de quartier, les établissements scolaires, les collectivités territoriales, les services de l’éducation nationale etc.

"D’ici la semaine prochaine, le garde des Sceaux signera la circulaire pénale sur les questions d’atteinte à la laïcité", a ajouté Gabriel Attal. Idem concernant l’équivalent pour le nouveau dispositif des travaux d’intérêt général pour les mineurs, "les textes seront signés la semaine prochaine par le garde des Sceaux".

La vingtaine de jeunes avec lesquels le Premier ministre a échangé bénéficient d’un programme expérimental mis en place par le département des Alpes-Maritimes dans le lycée-collège du Parc Impérial, pour une enveloppe d’environ 60.000 euros pour douze jours. Après ce "séjour de rupture", les jeunes et leurs parents seront accompagnés encore les six prochains mois.

Extrait de banquedesterritoires.fr du 22.04.24

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