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Consacrer aux Rased, qui aident les enfants en difficulté hors de la classe, une partie des postes du dispositif "plus de maîtres que de classes", et plus de moyens aux zones en difficulté figurent dans des amendements sur l’école votés mercredi en commission à l’Assemblée.
Le projet de loi pour la refondation de l’école, qui affirme notamment la priorité au primaire pour lutter contre l’échec scolaire et recrée une formation spécifique pour les professeurs, sera examiné en première lecture à l’Assemblée nationale à partir du 11 mars. Un rapport annexé, objet d’une série d’amendements votés mercredi, présente la vision d’ensemble.
[...] Le "rétablissement" des Réseaux d’aide aux élèves les plus en difficulté (Rased), dont le nombre a fondu sous la droite, faisait partie des promesses du candidat François Hollande.
"L’égalité entre les territoires passe par un rééquilibrage des moyens attribués en faveur des territoires en difficulté", affirme un autre amendement PS voté mercredi, alors que plusieurs études, dont une de la Cour des Comptes en juillet 2012, ont démontré que l’éducation prioritaire bénéficie de moins de moyens que le reste du système scolaire.
Extrait de vousnousils.fr du 27.02.13 : Rased, zones en difficulté ; plusieurs principes votés en commission à l’Assemblée
"Nous irons devant le Conseil constitutionnel" annonce Claude Goasguen, député UMP lors de l’examen des amendements au projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole de la République". Il conteste en effet l’opportunité du rapport annexé. Son collègue Benoist Apparu propose dans un long amendement, rejetté par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale qui examine, ce 27 février, le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole de la République, un autre rapport annexé. Celui-ci définit, avec l’appui de son groupe, les grandes lignes de ce que serait la politique scolaire de la Droite.
Le système scolaire aurait pour objectif que 100 % des élèves en sortent avec au moins un baccalauréat professionnel, 65 % avec un bac+2 et 50 % avec un bac+3. Pour une meilleure affectation des moyens, il considère qu’il faut "réduire le coût du lycée français par la réduction du temps scolaire (...), des options et des séries." Il fait le constat que "notre pédagogie [est] élitiste. Le groupe classe, le mode de travail des enseignants, centré sur les savoirs, s’adressent en fait aux meilleurs élèves".
Le rapporteur en appelle à "une profonde mutation" du système éducatif, qui "s’appelle l’autonomie des établissements" : "L’établissement donnera un avis sur le recrutement de l’équipe pédagogique (le statut et le concours restant une compétence nationale) et gérera la totalité de la dotation horaire", celle-ci étant "globalisée et annualisée". L’établissement gère également le temps de présence des enseignants". Il est ouvert "12 mois sur 12" et organise sur le temps des vacances des "sessions de remise à niveau pour éviter les redoublements, "ainsi que des sessions de réorientation entre les filières".
Benoist Apparu propose aussi "de créer les nouveaux établissements du socle commun en fusionnant les collèges avec leurs écoles primaires de rattachement". En ce qui concerne le temps de travail des enseignants, "qu’il faudra augmenter (...) en distinguant les heures-matière (15 h pour les agrégés, 18 h pour les certifiés et 24 h pour les professeurs des écoles) et les heures d’accompagnement".
L’amendement propose enfin de confier à la Cour des comptes l’évaluation du système éducatif.
Extrait de touteduc.fr du 27.02.13 : La refondation de l’école vue par la droite