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Le rôle des pairs dans le décrochage, une étude du laboratoire PDPS de l’Université Toulouse II in "Recherches en éducation, n°20"

24 novembre 2014

Lucie Hernandez, Nathalie Oubrayrie Roussel et Yves Prêteur, du laboratoire PDPS de l’Université Toulouse II, publient dans Recherches en éducation n°20, une intéressante étude sur le rôle des pairs dans le décrochage.

L’étude s’appuie sur un questionnaire rempli par près de 700 élèves de troisième dans un échantillon représentatif de collèges. Les auteurs ont mené un double classement des élèves en fonction de leur rapport au groupe de pairs et de leur implication scolaire. Ainsi ils évaluent que 39% des élèves considèrent être fortement soutenus par le groupe des pairs : ce sont les "populaires". Inversement 19% s’isolent du groupe (les "en retrait"). 17% des élèves sont soumis à l’influence du groupe (les "soumis"). Et 25% recherchent aussi le groupe mais se sentent peu appréciés (les "négligés"). Sur l’échelle de la scolarité, 12% des élèves sont démobilisés et en difficulté. 28% sont en difficultés.

Selon les auteurs, les "populaires" sont les élèves les plus persévérants. Fortement soutenus par le groupe ils accordent de l’importance à leurs progrès. Les jeunes en retrait sont ceux qui s’attachent le plus à la valeur intrinsèque de l’enseignement. Ils viennent au collège pour apprendre et bénéficient le mieux des enseignements. Les "soumis" privilégient leur image dans el groupe à leur scolarité. Ils abandonnent facilement les apprentissages. Enfin les élèves "négligés" par leurs pairs accordent le moins d’importance à l’école. Les auteurs tirent un enseignement concernant le décrochage : l’influence du groupe des pairs est déterminante sur la persévérance scolaire. Ceux "qui ont un rapport aux autres fondé sur la cohésion, le soutien, la solidarité et l’intimité, ont tendance à attribuer davantage de sens à leur scolarité et donc à mieux réussir.

Nous voyons combien le rejet par les pairs, des manifestations d’exclusion du groupe ou de discrimination « paralysent » la réceptivité et la mobilisation cognitive, fragilisent la confiance en soi et la prise d’initiative". Voilà des dimensions auxquelles les enseignants doivent porter attention.

Extrait de cafepedagogique.net du 21.11.14 : http://www.cafepedagogique.net/lexp...

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