> Annexe 1. AGENDA (cliquer) > Archives Agenda 2006-2004 des autres manifestations > Ce matin, à 8 h 30, conférence de presse du ministre sur les ZEP

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Ce matin, à 8 h 30, conférence de presse du ministre sur les ZEP

8 février 2006

Extrait du site du ministère de l’Education nationale, le 08.02.06 : Conférence de presse « Relance de l’éducation prioritaire »

Dès que le contenu de cette conférence de presse sera connu, le « Quotidien des ZEP » en fera part à ses lecteurs.

Répondre à cet article

1 Message

  • Je note avec étonnement que vous n’avez pas fait echo de l’article du Canard Enchaîné du même jour (8-02-2006) sur la première liste des collèges "Ambition réussite" du Ministère.

    Des bons collèges estampillés UMP
    La vraie priorité de Robien, c’est les copains d’abord...

    Le 31 janvier dernier, l’Inspection académique de Seine-Saint-Denis convoquait 50 directeurs de collège du département pour une importante réunion. En fait, ces fonctionnaires ont eu droit à la visite surprise de Robien. But de l’opération : tenter de désamorcer la fronde qui n’a cessé d’enfler partout en France. Et en particulier dans le « neuf-trois », où les profs, très remontés contre la mise à la diète des ZEP, ont multiplié manifs et occupations des bahuts.
    Car les critères retenus pour le nouveau plan ministériel d’éducation prioritaire (1 000 enseignants et 3 000 assistants pédagogiques réservés à un nombre limité de collèges) ne semblent pas tout à fait innocents. Les fameux collèges estampillés « Ambition-réussite » auraient-ils aussi l’« ambition » d’assurer la « réussite » des municipalités ou des circonscriptions UMP ?
    Après examen de la liste des établissements retenus, la réponse est oui. A l’exception no¬table des deux académies de Lille et de Créteil (qui compte, entre autres, la Seine-Saint-Denis), les sélectionnés sont pour une très large part situés dans des fiefs de droite.
    A la tête du client
    On est à cent pour cent dans l’académie de Nancy-Metz. La ville de Nice, dirigée par Peyrat, transfuge du Front national, décroche le label pour 3 des 5 collèges de l’académie. La cité phocéenne fait presque aussi bien et rafle 18 des 22 bahuts à Aix-Marseille. Les collèges sortis du lot dans celles d’Amiens (le fief de Robien) et de Strasbourg sont aux trois quarts en terre UMP. Pour l’académie de Versailles, on descend aux deux tiers : Mantes-la-Jolie, où sévit l’équipe de l’ancien ministre Bédier, confisque la moitié des (futurs) moyens.
    Et à des milliers de kilomètres de là, dans les DOM-TOM, même topo : 60 % des « Ambition-réussite » de Guyane sont situés sur des com¬munes UMP. Idem à la Réunion. Ces deux académies font un bond prodigieux, totalisant désormais autant d’établissements prioritaires que toute Île-de-France. En revanche, dans l’académie de Versailles, des départements entiers ont été oubliés, comme le Val-d’Oise (Sarcelles) ou les Hauts-de-Seine (Nanterre), "Personne ne comprend les choix qui sont faits", se désespère un jeune prof.
    Illustration avec les résultats de l’évaluation d’entrée en sixième. "Le Canard", a pu mettre son bec dans le classement confidentiel des services académiques. Exemples : le collège Jean-Vilar à Grigny (mairie PS), dans l’Essonne, 417e sur 417, pas retenu ; les Pyramides à Evry (fief de Manuel Valls), 413e, non sélectionné ; Jean-Lurçat à Sarcelles (chez DSK), 412e, écarté, etc. Mieux, ce dernier établissement, classé ZEP, va perdre 80 heures de cours à la rentrée 2006. Et le cas n’est pas isolé.
    « Le gouvernement choisit ses pauvres », persifle un syndicaliste enseignant. Reste encore une cinquantaine d’EP 1 (établissements prioritaires 1) à désigner. Le choix se fera à la discrétion des recteurs, « C’est la prime à qui râlera le plus. On va nous obliger à nous battre entre nous. Et le ministère aura l’air d’être à l’écoute », décrypte un élu.
    Et pas besoin d’avoir la bosse des maths pour cette soustraction : il y avait 874 collèges en ZEP, il y aura au mieux 220 « Ambition-réussite ".
    Et les 654 qui restent ?
    Brigitte Rossigneux

    Répondre à ce message