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Le collectif de parents SOS Périscolaire alerte sur la violence et la maltraitance en milieu périscolaire (Vers le Haut)

9 mai 2023

Violences au périscolaire : sortir de l’angle mort

Cantine, goûter, garderie, TAP[1] : l’école ne se limite pas à la classe et aux enseignants. Sous l’appellation de périscolaire, on désigne des moments et des activités variés, qui ont largement lieu dans l’enceinte de l’école, mais au cours desquels les enfants sont encadrés par des animateurs recrutés par les mairies ou par des associations. De cette diversité d’organisations résulte de grandes disparités d’exigences et des difficultés croissantes à assurer la protection des enfants qui se traduisent par de nombreux cas de violences. Comment mieux accompagner les familles et les éducateurs pour prévenir, identifier et sanctionner ces violences ?

Le collectif SOS Périscolaire, qui a recueilli depuis 2021 plus de 150 témoignages de parents et de professionnels émanant d’une trentaine de départements, propose ici un diagnostic du caractère systémique de ces violences et des pistes de solutions concrètes pouvant être mises en œuvre pour les prévenir.

Si le périscolaire ne dépend pas de l’Éducation Nationale, ni pour son organisation, ni pour le recrutement des encadrants, il est pour les parents et les enfants difficile de le distinguer du temps scolaire, le périscolaire se tenant à l’intérieur des murs de l’école, dans le prolongement des temps de classe.

Suivant les régions, la journée alterne entre garderie du matin (périscolaire), classe (éducation nationale), cantine et récréation de la « pause méridienne » (périscolaire), classe (éducation nationale), puis goûter et garderie ou les TAP (temps d’activités périscolaires).

Les signalements de maltraitances sont quasiment inexistants dans un milieu qui évolue en vase clos et dans la peur de perdre son travail

Mêmes lieux, personnel différent, responsabilités différentes. Organisation ? Hiérarchie ? Souvent les parents n’ont aucune idée de ce qui est prévu pour leur enfant ni de quel animateur sera chargé de s’en occuper, faute de recevoir formellement cette information.

Une opacité qui provoque des ruptures très fréquentes dans la chaîne de remontée des problèmes, et empêche les parents d’identifier clairement les problématiques et les personnels maltraitants. Les animateurs eux-mêmes sont victimes d’un système où ils doivent se « débrouiller » face au manque – parfois total – de formation et à un sous-effectif chronique[1].

Les signalements de maltraitances sont quasiment inexistants dans un milieu qui évolue en quasi-vase clos et dans la peur de perdre son travail, déjà précaire. La profession souffre, les enfants souffrent, mais le sujet n’est pas prioritaire. En matière de protection de l’enfance le chantier est vaste entre les violences intrafamiliales, l’inceste, le harcèlement scolaire, le cyber harcèlement, … Les problèmes du périscolaire sont à la fois sous-estimés et largement invisibilisés. Pourtant, les causes sont connues.

Animateurs : une pénurie qui dure
La première cause de tension au périscolaire est la difficulté à recruter. [...]

Extrait de verslehaut.org du 09.05.23

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