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À 24-25 ans, la situation des jeunes reste liée à leurs résultats au collège et à leur origine sociale (Insee Focus, novembre 2023)

30 novembre 2023

Insee Focus, no 312
À 24-25 ans, la situation des jeunes reste liée à leurs résultats au collège et à leur origine sociale
Flora Vuillier-Devillers (Insee), Meriam Barhoumi (Depp), Justine Klipfel (Sies)

En mars 2021, les deux tiers des jeunes de 24-25 ans ont terminé leurs études et occupent un emploi.

Treize ans après leur entrée en 6e en 2007, un jeune sur six poursuit ses études, un sur trois parmi ceux qui, dès le collège, avaient de bons résultats scolaires, un sur trois aussi parmi les enfants de cadres. Parmi les étudiants, un sur deux occupe également un emploi, notamment en stage ou en alternance.

Enfin, un jeune sur six est, à 24-25 ans, ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) ; ils sont plus nombreux parmi ceux qui avaient eu les moins bonnes notes au brevet et parmi les peu ou pas diplômés. Trois quarts des jeunes NEET ont déjà travaillé ; seulement 3 % d’entre eux n’ont jamais travaillé ni recherché un emploi.

À 24-25 ans, 62 % des jeunes envisagent leur avenir professionnel avec optimisme. Cependant, les jeunes NEET et les jeunes en études sans emploi sont moins souvent optimistes, et déclarent davantage rencontrer des difficultés, en particulier financières.

[...] Les enfants de cadres et les jeunes ayant obtenu les meilleurs notes au brevet sont plus souvent en études que les autres
La situation des jeunes à 24-25 ans sur le marché du travail est fortement liée à leur origine sociale. Notamment, les enfants de cadres sont trois fois plus souvent encore en études (32 %) que les enfants d’ouvriers non qualifiés (10 %). Les enfants de cadres sont moins souvent des NEET et sont moins souvent en emploi que les enfants d’ouvriers. Les descendants d’immigrés sont moins souvent en emploi que les jeunes sans ascendance migratoire directe (58 % contre 67 %) et plus souvent NEET (21 % contre 16 %) ; ces différences selon l’origine migratoire s’expliquent surtout par des différences d’origine sociale [Ouvrir dans un nouvel ongletReist, 2020].

La situation à 24-25 ans varie fortement selon le niveau des acquis au collège ou même avant, et ce quels que soient l’origine sociale et le sexe. D’une part, les jeunes arrivés « en retard » en 6e sont plus souvent NEET (26 %) que ceux sans retard (15 %). En outre, parmi les 25 % de jeunes ayant obtenu les meilleures notes au brevet, 32 % poursuivent toujours leurs études en 2021, soit quatre fois plus que parmi les 25 % de jeunes ayant obtenu les moins bonnes notes (7 %). À l’inverse, les jeunes avec les moins bonnes notes au brevet sont nettement plus souvent NEET à 24-25 ans que les jeunes avec les meilleures notes (25 % contre 11 %).

Par ailleurs, les femmes sortent du système éducatif plus tard et plus diplômées que les hommes. À 24-25 ans, 20 % d’entre elles sont toujours en études (contre 16 % des hommes) et 43 % ont un emploi à durée indéterminée (47 % des hommes).

Les moins diplômés s’insèrent plus difficilement sur le marché du travail
En 2021, parmi les jeunes sortis du système éducatif, les moins diplômés ont une situation plus dégradée sur le marché du travail, malgré une présence plus longue sur celui-ci. Notamment, 43 % des jeunes sortis sans diplôme ou avec le seul diplôme national du brevet sont NEET (figure 2). À l’inverse, les diplômés d’un bac+2 s’insèrent le plus facilement : plus rarement NEET (13 %), ils occupent plus souvent un emploi, y compris en CDI (64 %), que tous les autres diplômés.

Extrait de insee.fr du 28.11.23

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