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Sara Forestier, la tchatcheuse du film "L’Esquive" sur le langue des cités, est une ancienne élève de ZEP

24 avril 2005

Extrait de « Libération » du 23.04.05 : portrait de Sara Forestier, 18 ans, actrice.

La tchatcheuse de « l’Esquive », césar du meilleur espoir féminin, attaque sabre au clair le monde du cinéma.
Vous ne pouvez pas l’avoir manquée. C’était la trépidante gamine blonde de L’Esquive, film sur l’appropriation et la subversion de la langue dans les cités. C’était l’apostropheuse totalement à bloc des Césars 2005, qui tournèrent à la razzia pour la troupe d’Abdel Kechiche. Ca y est ? Vous la remettez ? C’est... C’est Sara Forestier, 18 ans, une nature transfrontière Paris-périphérie, une tchatche stratosphérique, un caractère de jeune taurillon allègre, agressif, avide.
(...)

La prudence. Quand il lui faut se découvrir, cette novice dans l’exposition de soi préfère dorer la pilule à l’or fin du tout va bien. Ses parents sont séparés, ça l’ennuie d’en parler et elle préfère vanter l’éducation reçue : « Confiance, responsabilité, liberté ». A l’école, elle se raconte en première de la classe, privilégiée du privé au coeur d’une ZEP, mais qui a arrêté avant le bac, ciné oblige, et qui, assez fanfaronne, se jure de reprendre si ça lui chante. En politique, elle navigue avec la prudence des moussaillons. Elle qui votera pour la première fois au référendum prochain, débute par des banalités sur l’importance des droits de l’homme ou la difficulté à comprendre les choses, à faire confiance. Elle dit : « L’Europe, je ne suis pas très renseignée. » Mais quand elle s’aventure vers les banlieues et l’urbanisme, sa véhémence se révèle très vertébrée. Elle dit : « Vivre dans des barres de béton, c’est pas joli-joli. Bien sûr, les êtres humains y mettent de la magie, de la poésie. Mais le béton, ça conditionne les gens. Transformez Paris en barres d’immeubles, et vous verrez ce qui va se passer... »
(...)

Vaillant Luc Le

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