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Nouvelle carte de l’éducation prioritaire. Le SNUipp écrit à la ministre. Le SNES estime dans une longue interview que "la réforme est indispensable mais a un périmètre insuffisant"

22 novembre 2014

SNUipp
La nouvelle carte de l’éducation prioritaire ne prévoit pas de labelliser des écoles qui répondent aux critères mais ne sont pas rattachés à un collège en REP. Une situation injuste selon le SNUipp-FSU qui appelle la ministre à prendre en compte toutes les situations en dégageant une enveloppe budgétaire supplémentaire. [...]

Pour le syndicat, « ces écoles ont absolument besoin des moyens attribués par le classement en éducation prioritaire : effectifs moins chargés, plus de maîtres que de classes, scolarisation des moins de trois ans, indemnités des enseignants pour stabiliser les équipes, allégement du temps d’enseignement en REP+ pour travailler en équipe avec les partenaires et développer les rencontres avec les parents ». C’est pourquoi le SNUipp-FSU demande qu’une dotation supplémentaire soit dégagée afin que toutes les écoles primaires répondant aux caractéristiques de l’éducation prioritaire obtiennent le classement REP qu’elles soient ou non rattachées à un collège REP. [...]

La question de l’éducation prioritaire est l’un des sujets de mobilisation du 22 novembre à laquelle appelle le SNUipp-FSU.

Le courrier du SNUipp-FSU à la ministre
 Du 17 au 22 novembre : On donne de la voix pour l’éducation !

Extrait de snuipp.fr du 21/11.2014 : Le SNUipp alerte la ministre sur le sort des écoles primaires

 

SNES
Si la refonte de la carte de l’éducation prioritaire est nécessaire, son périmètre reste insuffisant par rapport à l’augmentation des besoins dans ce domaine.

Suite à la réforme de janvier, les différents rectorats communiquent les nouvelles cartes du Réseau Education Prioritaire (REP). Dans de nombreuses académies, comme Paris, Bordeaux ou Dijon, professeurs et parents d’élèves manifestent pour ne pas voir leur établissement sortir du réseau.

Professeur de Lettres Modernes, Bruno Mer est secrétaire national du SNES (Syndicat National des Enseignements du Second degré). Il explique le fonctionnement de l’éducation prioritaire et l’augmentation des besoins en la matière.

[...] L’éducation prioritaire concerne-t-elle aussi les lycées ?
La réforme de l’éducation prioritaire ne concerne de fait aujourd’hui que les écoles et les collèges. Il faudrait mener une vraie réflexion sur les lycées : ils ont des difficultés très importantes, notamment ceux qui reçoivent, en totalité ou en partie, des élèves issus de l’éducation prioritaire. Le Ministère est en train de réfléchir à une carte les concernant mais il ne veut pas traiter cette question en même temps que celles des écoles et des collèges. C’est une position représentative d’une conception qui oppose deux blocs : l’école et le collège d’un côté et le lycée et les études supérieures de l’autre. Or, il est absolument nécessaire de mieux développer la liaison entre le collège et le lycée.

En janvier 2010, l’ancien gouvernement avait donné un bilan des RAR (Réseaux Ambition Réussite) qui visait à montrer que l’éducation prioritaire avait été opérante. L’une de leurs données montrait une forte augmentation de l’orientation des élèves des zones d’éducation prioritaire vers une seconde générale ou technologique. Mais ils ne disaient pas ce que devenaient ces élèves. Or, l’orientation post-seconde s’effondrait : à ne pas donner en amont les moyens de préparer les élèves à des poursuites d’études et à ne permettre aux lycées de les accueillir et les accompagner dans de bonnes conditions, on les mettait en difficulté – au risque de favoriser le décrochage. Aujourd’hui, il est absolument nécessaire que les lycées qui en ont besoin reçoivent des moyens spécifiques et qu’une vraie liaison soit assurée entre la troisième et la seconde.

[...] [Les familles] ont peur que l’établissement ait moins de moyens de répondre à la situation de leurs enfants, qu’il soit moins en situation de les faire réussir et que cela conduise les plus aisés à déménager et les autres à contourner la carte scolaire ou à recourir au privé. Or, la politique conduite depuis 2007 sur la carte scolaire a eu des effets délétères en termes de ghettoïsation. Si on avait des effets de cet ordre, les établissements concernés risqueraient de retomber dans leur situation initiale. C’est aussi la raison pour laquelle l’éducation prioritaire doit se concevoir en cercles concentriques, pour qu’il n’y ait pas d’effet de seuil entre les établissements.

[...] La conclusion serait dans l’absolue nécessité de la transparence et de la concertation pour la sélection des établissements. Aujourd’hui, il existe de nombreuses instances de concertation qui nous permettent de faire valoir des éléments supplémentaires sur les caractéristiques spécifiques d’un territoire. Mais certains rectorats ne jouent pas le jeu, voire refusent de nous donner les informations envoyées par le Ministère : c’est regrettable, d’autant plus que cette absence de transparence donne au personnel l’impression d’un arbitraire insupportable. Les concertations doivent être un lieu d’échange, non de confrontation.

Extrait de maveritésur.com du 21.11.14 : Education prioritaire ; une réforme indispensable mais pas suffisante

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