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Des élèves de Polytechnique dans les ZEP

19 janvier 2006

Extrait du « Figaro étudiant », le 18.01.06 : Aide-toi, l’X t’aidera

Tremplin donne un coup de pouce aux lycéens souhaitant accéder à l’enseignement supérieur

Depuis la crise des banlieues, le sujet de l’égalité des chances est sur toutes les lèvres. Ce serait même « la grande cause nationale de 2006 », selon les termes de Dominique de Villepin. Mais des dispositifs existent déjà. Depuis quelques années, certaines grandes écoles s’intéressent à la démocratisation de l’enseignement supérieur. A Polytechnique, l’association Tremplin œuvre pour que les filières d’excellence scientifiques soient accessibles à tous. Pour cela, des étudiants de l’X se déplacent dans les quartiers défavorisés afin de transmettre leur savoir aux lycéens. Reportage.

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« Ouvrir de nouveaux horizons »

Voilà une association qui porte bien son nom. Donner l’élan nécessaire aux élèves qui envisagent l’enseignement supérieur : tel est l’objectif de Tremplin. « C’est en faisant ma prépa que j’ai pu voir à quel point c’était une voie sélective », explique Jean-Marc Fournier, son fondateur. D’où l’idée de créer une association qui donnerait leur chance à des jeunes issus de quartiers défavorisés. Lorsqu’il intègre l’X en 2000, Jean-Marc constate que les structures associatives proposant du soutien scolaire en lycées sont pléthore. Mais rien qui ressemble à de l’approfondissement. Avec d’autres élèves de l’école, il décide de fonder Tremplin. « A ma connaissance, ce type de dispositif n’existait pas ailleurs, se souvient-il, mais d’autres nous ont emboîté le pas, comme Sciences Po avec ses conventions dans les ZEP (Zones d’éducation prioritaires, NDLR) ou encore l’ESSEC. »

Régulièrement, les étudiants bénévoles de l’association se rendent dans des lycées de ZEP - ou ayant de faibles résultats - pour donner des cours à des petits groupes de première et terminale S. Une séance dure en moyenne une heure et demie et porte sur les mathématiques, la physique ou la chimie. Complémentaires aux cours des professeurs, ces interventions visent à stimuler la réflexion. « Et, surtout, à ouvrir de nouveaux horizons aux lycéens en les orientant », précise Jean-Marc Fournier. Depuis sa création, Tremplin s’est considérablement développée. Enrichie de l’ENS Ulm et de l’ENSAE elle mobilise une trentaine d’étudiants. Ces derniers interviennent auprès de 80 élèves dans 14 lycées de la Seine Saint-Denis et de l’Essonne. A son actif, Tremplin a déjà quelques beaux bébés. A l’image de cet ancien élève d’Aubervilliers qui affiche un sans-faute : prépa à Louis-le-Grand et Centrale Paris.

Stéphanie Trastour

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