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Emission Sous les radars (France culture) le samedi à 12h. Deux épisodes sur la géographie prioritaire : - Ville, 14 janvier - Ecole, 21 janvier

19 janvier 2023

Emission Sous les radars, de Nora Hamadi
le samedi à 12 heures

Le samedi 14 janvier 2023

Géographie prioritaire : faut-il en finir avec la politique de la ville ?
Depuis l’enterrement du rapport Borloo par Emmanuel Macron en 2018, la politique de la ville est au point mort. Alors que les nouveaux contrats de ville sont en discussion en ce début d’année, quelles perspectives pour les politiques à destination des quartiers populaires ?
Avec
Renaud Epstein Maître de conférences en sciences politiques à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye
C’est ce que l’on appelle encore aujourd’hui un enterrement de première classe... Et un traumatisme profond pour les acteurs de terrain et élus de tous bords politiques.
Le 22 mai 2018, le président de la République reçoit des mains de Jean-Louis Borloo... et enterre aussitôt un rapport et des préconisations sur le futur de la politique de la Ville. Un rapport qu’il a pourtant lui-même commandé.

La violence de cette humiliation publique d’un "mâle blanc" par un autre devant 600 invités sous les ors du palais de l’Élysée brisera net l’élan collectif né de l’appel de Grigny. Signé par des centaines d’acteurs des quartiers populaires et collectivités, cet appel, adressé à Emmanuel Macron peu après son accession au pouvoir en 2017, réclamait un nouveau chapitre, une nouvelle dynamique après "l’été meurtrier" des coupes budgétaires pour cette politique publique indispensable à des millions d’habitants.
Il n’y eut donc jamais de Plan banlieue. Ni de "politique de droit commun au carré" comme l’affirmait alors le président de la république ce même jour, fustigeant "ceux qui n’ont pas réussi depuis 20 ans". Juste l’installation d’un comité présidentiel des villes, avec des acteurs choisis par le président, qui a fini par péricliter.
Et depuis ? Quelques annonces : le dédoublement des classes en REP, les cités éducatives, les quartiers de reconquête républicaine côté sécurité. Mais toujours un vilain sentiment de gâchis chez les acteurs de ces territoires. Comme un immense rendez-vous manqué.
À l’heure où les contrats de ville sont en cours de renégociation, avec plus de deux ans de retard, et dans l’attente d’un comité interministériel des villes, initialement convoqué mi-décembre, et reporté sine die, "Sous les radars" vous propose une série de deux émissions sur la géographie prioritaire. Cette semaine : "Faut-il en finir avec la politique la ville ?"

A lire pour aller plus loin :
Ces quartiers dont on préfère ne plus parler : les métamorphoses de la politique de la ville (1977-2018), article de Renaud Epstein et Thomas Kirszbaum sur le portail Cairn
« Ces cartes postales de grands ensembles sont les archives d’un monde appelé à disparaître », interview de Renaud Epstein autour de son ouvrage On est bien arrivés (éd. Attila) dans Le Monde

Extrait de radiofrance.fr (Ecouter 29 min)

 

Le samedi 21 janvier : Géographie prioritaire : peut-on encore réparer l’école ?

ÉCOUTER (28 MIN)

A l’école maternelle des Coquelicots classée en REP (réseau d’éducation prioritaire), Colmar le 5 septembre 2022. ©Maxppp - Vanessa Meyer
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Les politiques éducatives semblent impuissantes face aux défis posées aujourd’hui à l’école : crise de la mixité sociale, manque chronique de moyens, manque d’attractivité de l’enseignement public par rapport au privé... Comment inverser la tendance ?

Avec
Marco Oberti Sociologue, professeur des universités à Sciences Po
Rétablir l’attractivité de l’école publique, inclure les écoles privées dans l’impératif de mixité scolaire… La feuille de route du ministre Pap Ndiaye s’apparenterait presque aux Douze travaux d’Hercule, voire au mythe de Sisyphe. Sisyphe qui, pour avoir défié les dieux, fut condamné à pousser éternellement un rocher jusqu’en haut d’une colline.
Car du manque de candidat au concours, aux stratégies d’évitement scolaire, aux conditions de travail dégradées, à l’usure profonde des personnels, l’école française semble littéralement à bout de souffle… Et plus encore en zone prioritaire, où malgré le dédoublement des classes de primaire et maternelle en réseau d’éducation prioritaire, les fameux REP et REP+, ou la mise en œuvre des cités éducatives, les évaluations démontrent l’enracinement des difficultés…
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A qui la faute ? A un dispositif de rééquilibrage de moyens qui n’aurait finalement pas prouvé son efficacité ? Au délitement de cette fameuse mixité scolaire, parangon de la mixité sociale, qui tend à disparaitre au point de devenir, elle aussi, un mythe ? Ou tout bonnement à un subtil renoncement de l’idée même d’égalité devant l’école quand pour cela il faudrait réveiller les fantômes de cette guerre scolaire séculaire, entre fervents défenseurs d’une école publique pour tous, et partisans de la liberté de choix et du droit à éduquer ses enfants dans le privé ?
A l’heure où la publication, à l’automne, des indices de position sociale, un des critères pour qualifier les établissements en REP, n’en finit plus de provoquer des remous… A l’heure où un calendrier de refonte de la carte de l’éducation prioritaire, figée depuis 2015, se fait toujours attendre, « Sous les radars » vous propose une série d’émission sur la géographie prioritaire… cette semaine : peut-on encore réparer l’école ?
À réécouter : Géographie prioritaire : faut-il en finir avec la politique de la ville ?
Sous les radars

ÉCOUTER
29 min

A lire pour aller plus loin :
De l’Ecole alsacienne à Saint-Jean-de-Passy, ces lycées parisiens privés très bien dotés par rapport au public, enquête publiée dans Le Monde
L’indice de position sociale des lycées de Seine-Saint-Denis révèle un manque criant de mixité, article publié dans Le Parisien
"En France, l’école privée est une limite à la mixité sociale", interview de Marco Oberti dans Télérama
Le site du collectif No Ghetto, qui milite pour la mixité dans les collèges de la métropole de Lyon
Le dédoublement des classes de CP et CE1 : quel bilan ?, article de Pierre Merle publié dans la revue La Vie des idées

Extrait de radiofrance.fr

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