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Le recteur Daniel Bloch fait le bilan des années Blanquer : (4) Au-delà du baccalauréat (ToutEduc)

21 août 2023

Que reste-t-il des années Blanquer ? L’analyse du recteur D. Bloch, 4ème chapitre : au-delà du baccalauréat

ToutEduc publie bien volontiers le 4ème volet du bilan des années Blanquer dressé par le recteur Daniel Bloch, réputé être "le père du baccalauréat professionnel" (voir Wikipedia ici). Les opinions exprimées n’engagent toutefois, et selon la formule consacrée, que leur auteur. Les intertitres sont de la rédaction.

Au cours des dernières décennies, l’enseignement supérieur a, le plus souvent, été glissé dans le portefeuille de "compétences" des ministres de l’Éducation nationale. À quelques exceptions près, notamment de 2007 à 2012, mais également depuis 2017 où un ministère de plein exercice lui est dévolu. Ainsi Jean-Michel Blanquer n’a pas eu autorité sur ce niveau d’enseignement. De fait, la constitution des gouvernements récents a donné lieu à des arbitrages entre d’un côté la nécessité d’assurer la cohérence des politiques éducatives, de l’école préélémentaire aux écoles doctorales, conduisant à un rattachement de l’enseignement supérieur au ministère de l’Éducation nationale, et de l’autre, la recherche d’une autonomie susceptible de conduire à un meilleur ancrage de la recherche universitaire dans le dispositif national de recherche et d’innovation. Mais avec des différences également selon que les enseignements supérieurs relèvent d’un secrétaire d’État ayant le plus souvent des difficultés à exister ou d’un ministre délégué, dont le ministre de l’Éducation nationale a du mal à se faire entendre. Najat Vallaud Belkacem, qui avait précédé Jean-Michel Blanquer au ministère de l’Éducation nationale, disposait de compétences étendues à l’enseignement supérieur et de la recherche qui lui ont permis, ce n’est qu’un exemple, de développer les Campus des métiers et des qualifications, conçus comme des hauts-lieux des enseignements professionnels tant secondaires que supérieurs. Jean-Michel Blanquer, qui ne disposait pas de ce levier, a-t -il néanmoins été en état d’éviter les écueils qui pouvaient résulter de cette césure entre le secondaire et le supérieur ?

La coordination territoriale de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en échec.

Difficile à instituer au niveau national, la coordination des politiques ministérielles entre les enseignements scolaires et supérieurs pouvait-elle s’effectuer plus efficacement au niveau régional ? C’est en tout cas ce qui était attendu de la création, en novembre 2019, d’emplois de "recteur délégué à l’enseignement supérieur et à l’innovation" auprès des recteurs des régions académiques. Rappelons que ces régions académiques ont été constituées, en janvier 2016, par regroupement des académies des "Grandes Régions". Les recteurs des académies constituantes sont alors placés sous la tutelle de l’un d’entre eux, le recteur de région académique, qui seul demeure Chancelier des Universités. Ces recteurs déchus de leurs responsabilités universitaires avaient pourtant démontré leurs capacités à associer les lycées et les établissements d’enseignement supérieur dans des opérations de grande ampleur, lorsqu’il s’est agi, par exemple, de jeter les bases des Campus des métiers et des qualifications : rien ne se serait produit sans eux. Ils s’effacent ainsi au profit d’un dispositif virtuel, "de papier". Le rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) (ici (PDF)), de septembre 2022, n’est en effet pas tendre. Les inspecteurs notent ainsi que la Direction générale des enseignements supérieurs et de l’insertion professionnelle (DGESIP) considère que les rectorats de région académique se doivent d’assumer des missions qu’ils sont incapables de mener, sans pour autant être dessaisis du pouvoir décisionnel. Ils ajoutent que les régions académiques apparaissent souvent comme n’ayant que la fonction de "boite aux lettres" ou de simple "courroie de transmission". Pour les inspecteurs, au regard des attributions confiées aujourd’hui au niveau régional, la fonction de recteur délégué apparaît surdimensionnée et ne justifie pas ce titre. Les inspecteurs ne peuvent par ailleurs que constater que cette nouvelle organisation aboutit, selon le terme consacré au niveau de la Communauté européenne, à une hausse de la comitologie – pour ne pas employer le mot par trop familier de réunionite. Avec localement, des relations entre le scolaire et le supérieur dégradées. Mais en même temps, le champ de recrutement des Recteurs, initialement effectué parmi les professeurs d’université "habilités à diriger des recherches" s’ouvre en grand aux anciens élèves de l’École nationale d’administration. Changement d’époque.

Des Campus qui, trop souvent, ne méritent plus leur nom.

Le rapport de mai 1985 de la Mission nationale Éducation-Entreprises intitulé "Pour une stratégie convergente du système éducatif et des entreprises" incluait la proposition de création du baccalauréat professionnel, mais avançait simultanément l’idée de fédérer localement les formations technologiques et les formations professionnelles ainsi créées, pour un partage des moyens lourds, une politique commune de formation continue et une organisation collective des stages en entreprise. Il s’agissait également de faire en sorte que ces moyens lourds puissent être utilisés comme des centres de ressources pour les PME/PMI locales. Il a fallu attendre 1999, et le Plan universités 2000 de Claude Allègre, pour que cette proposition reçoive un début de réalisation avec la création de plates-formes technologiques (PFT) placées au niveau national sous la tutelle du ministère de la Recherche. Volontairement implantées de façon majoritaire dans des villes moyennes, la plupart de ces PFT demeurent. Mais peu d’entre elles ont une activité réellement significative (1).

Jean-Luc Mélenchon, agissant en tant que ministre délégué à l’Enseignement professionnel, crée, en 2001, le label "Lycée des métiers", cette fois-ci dans le cadre du ministère de l’Éducation nationale . Ce lycée doit rassembler des filières de formation préparant à un ensemble de métiers relevant du même secteur d’activité économique. Et des formations de tous niveaux, y compris celles relevant des enseignements supérieurs, avec, bien sûr, des sections de techniciens supérieurs préparant au BTS, mais aussi des formations conduisant à la licence professionnelle que Claude Allègre avait instituées, et dont il voulait contribuer à la réussite. Ces lycées des métiers devaient recevoir de multiples publics, sous statut scolaire ou étudiant, en formation continue ou en apprentissage. Leur mise en place devait prendre appui sur un partenariat étroit avec les Régions ainsi qu’avec les différents secteurs professionnels concernés. Après de bons débuts, ce dispositif s’est réduit pour ne plus être désormais qu’une simple signalétique – certes utile, puisqu’elle précise ce que sont les secteurs de formation des 980 lycées professionnels ou polyvalents doté de ce label, sans que lui soit associée de valeur ajoutée d’importance significative. Mais ils demeurent. Loin de l’ambition initiale.

Les campus des métiers et des qualifications, quant à eux, résultent d’une rencontre, en 2013, entre Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale. L’acte de naissance est discret, puisqu’il faisait seulement l’objet d’une annonce dans l’annexe à la loi du 8 juillet 2013, dite loi pour la « refondation de l’école de la République », sous la forme suivante : "Au-delà de la nécessaire modernisation de la carte des formations, il conviendra de faire émerger des campus des métiers, pôles d’excellence offrant une gamme de formations professionnelles, technologiques et générales, dans un champ professionnel spécifique. Ces campus pourront accueillir les différentes modalités de formation (statut scolaire, apprentissage, formation continue, validation des acquis de l’expérience) et organiser des poursuites d’études supérieures. Ils devront également veiller aux conditions d’hébergement et de vie sociale de chacun." Le conseil des ministres du 5 mars 2014 précise le cahier des charges : "Ces campus, centrés sur des filières spécifiques, ciblent un secteur d’activité défini en référence à la nouvelle stratégie nationale de filières impulsée par le ministère du Redressement productif."

Il s’est donc agi ensuite, pour Najat VallaudBelkacem, de les mettre en place selon un modèle de gestion de projet, en y associant non seulement la Direction générale des enseignements supérieurs (DGES), mais aussi la Direction générale de la recherche et de l’innovation (DGRI), et en y impliquant également les ministères en charge du travail et de l’emploi comme celui des Finances et de l’industrie, permettant alors de lier le développement des campus à celui des grandes filières nationales d’importance stratégique (2). Ce qui a nécessité de transformer ce qui n’était qu’un simple label en une structure organisée, en dotant notamment chacun des campus d’un directeur opérationnel ayant exercé des activités en entreprise. Un directeur dont on attendait qu’il se comporte en véritable manager, à sa charge de constituer chacun de ces campus tout à la fois à la fois comme des chaînons reliant les enseignements professionnels secondaires et supérieurs mais aussi comme des éléments du développement territorial (3) de sorte qu’ils ont pu être inscrits dans une convention relative aux "Territoires d’innovation pédagogique" signée le 20 septembre 2017 entre l’État et la Caisse des dépôts et consignations, convention qui a largement contribué au développement des Campus qui ont pu en bénéficier.

JeanMichel Blanquer, qui succède à Najat Vallaud-Belkacem, modifie le mode de pilotage de ces campus, et le confie à la Direction générale des enseignements scolaires et à l’Inspection générale qui, s’en étant considérées toutes deux comme exclues, s’étaient entraidées pour en récupérer le pilotage. Le dispositif introduit quatre années plus tôt, dans le cadre de la "Refondation de l’École" se présente alors, sous de nouveaux habits, comme un des éléments du dispositif dit de « Transformation de la voie professionnelle ». Sans modification sur le fond. Plus encore, les Campus étaient, publiquement, classés en plusieurs catégories, les plus achevés étant en catégorie 3*. Un coup de baguette magique les qualifie de Campus d’excellence et les instaure en tant qu’ "Harvard [!] de l’enseignement professionnel." L’essentiel est ailleurs, et il est tout sauf de nature cosmétique : les Campus initiaux regroupaient, à de rares exceptions près, un nombre limité d’établissements, par exemple un lycée professionnel, un IUT, un CFA, autour de plateaux techniques et d’un centre de recherche, sur un site devant s’enrichir d’équipements sportifs et culturels, de capacités d’hébergement et de restauration… En somme un véritable Campus, avec une forte visibilité. Mais c’est ici que tout change : les Campus sont invités à se transformer en des réseaux d‘établissements et de formations s’étendant souvent sur tout le territoire de l’académie régionale. Avec typiquement une centaine d’organismes participant, voire dans certains cas de plusieurs centaines. Un trop plein qui les a vidés de leur substance. Avec des Campus devenus hors les murs, et souvent ne pouvant plus s’appuyer sur une participation effective des enseignements supérieurs à leur gouvernance. L’objectif de continuité des études, du niveau de la seconde (bac – 3) à celui de la licence (bac+3) est oublié. Constituant désormais, pour le plus grand nombre d’entre eux , des réseaux associatifs d’établissements relevant essentiellement du secondaire, les Campus en méritent-ils encore le nom ? Sauf exception de quelques-uns d’entre eux qui ont su résister.

Les formations supérieures technologiques courtes, victimes des politiques "en silos"

Les bacheliers professionnels - comme les bacheliers technologiques - sont les grands perdants de l’organisation en silos des ministères en charge respectivement des enseignements scolaires et supérieurs. Ici encore Jean-Michel Blanquer n’en est pas directement responsable, mais, au cours de son quinquennat, il aurait pu contribuer à réduire les dysfonctionnements qui en résultent. Les baccalauréats technologiques et professionnels ont échappé à la déstructuration qui a frappé le baccalauréat général, ce qui peut permettre, en ce qui les concerne, d’offrir aux collégiens des parcours construits de façon cohérente, de bac – 3 à bac +3, voire à bac + 5. Une possibilité seulement.

Tout d’abord, rien n’a été fait pour réduire les différentiels entre les flux de bacheliers technologiques et professionnels et les capacité d’accueil des formation supérieures susceptibles de les accueillir en premier lieu, essentiellement les IUT, au sein des universités, et les sections de techniciens supérieurs (STS), en lycées. Les données sont claires : en amont 320 000 bacheliers technologiques et professionnels, et en aval 95 000 seulement conduits à un BTS ou à un DUT : nettement moins de la moitié. Depuis l’an 2000 jusqu’à ce jour, la capacité d’accueil en IUT, déjà insuffisante, est demeurée inchangée, alors que celle des STS n’a connu qu’une très faible croissance, à la marge, de 10 000 en première année de formation, alors que, sur la même période, le nombre de bacheliers technologiques et professionnels augmentait de 75 000. Un pilotage - tant du côté des enseignements supérieurs, en charge du diplôme, que du ministère de l’Éducation nationale, en charge des enseignants -, inadapté au contexte économique où l’absence de techniciens supérieurs en nombre suffisant provoque des dommages : il est plus facile aujourd’hui, dans l’industrie, de trouver un ingénieur qu’un technicien supérieur.

Le mode de pilotage des admissions en STS ou en IUT pose également question, dès lors qu’il implique une politique de quotas visant à développer l’accueil des bacheliers professionnels en STS et des bacheliers technologiques en IUT. Même si toutes les places en IUT leur étaient réservées, il n’y aurait pas de solution en vue pour les bacheliers technologiques, puisque les IUT ne peuvent admettre que 55 000 élèves, à comparer aux 140 000 bacheliers technologiques "produits" chaque année. Mais, au nom de quel principe interdirait-on à des bacheliers généraux l’accès à une formation supérieure courte, alors que mille raisons objectives et raisonnables pourraient justifier qu’ils en aient la volonté ? D’un autre côté, si la proportion de bacheliers professionnels à admettre en STS devait augmenter, que ferait-on des bacheliers technologiques ainsi refoulés ? (4) La politique des quotas n’a pas, formellement, à être remise en cause. Mais elle ne peut fonctionner avec les capacités d’accueil en STS ou en IUT telles qu’elles existent aujourd’hui.

Le bachelor professionnel

Le modèle européen de l’enseignement supérieur – à l’actif de Claude Allègre - comporte trois niveaux de diplôme, la licence – avec une durée standard de préparation de trois ans, le master et le doctorat. Il devait s’appliquer en France en 2002. Notre pays fut cependant parmi les derniers à le mettre en place. Si la création des licences "universitaires" se fit rapidement, ce ne fut, pour le niveau du master, seulement qu’à partir de 2017 que les règles en furent respectées. Pour le DUT comme pour le BTS, des diplômes à Bac +2, de nombreuses formations d’initiative locale préexistaient, accueillant pour une année supplémentaire, dans les lycées, des titulaires des BTS, et dans les IUT majoritairement des titulaires d’un DUT. Afin d’y mettre bon ordre, Claude Allègre mit en place, en 1999, une licence à pilotage national, la licence professionnelle, dont la préparation se déroule, de façon très dérogatoire, seulement en une année. Elle vaut licence, mais n’autorise pas, sauf dérogation l’accès en master. Mais les bacheliers professionnels sont rares en licence professionnelle. Le long combat visant à accorder aux IUT le droit de préparer la licence, en trois ans ne s’est terminé qu’à la rentrée 2021, avec la fusion de la licence professionnelle et du diplôme universitaire de technologie, conduisant à une licence professionnelle intitulée bachelor universitaire de technologie (BUT). Le secteur paramédical s’est également mis en conformité, avec désormais des études conduisant à des diplômes d’infirmier, de pédicure, d’orthoptiste…équivalents à une licence.

Le BTS, tel qu’il existe actuellement, ne permet donc pas – sauf en quelques cas exceptionnels -, à des bacheliers professionnels – y compris aux meilleurs d’entre eux —, d’accéder au niveau licence. Plus encore, les programmes des STS sont essentiellement adaptés au profil des bacheliers technologiques. Il est ainsi demandé aux bacheliers professionnels de se transformer en bacheliers technologiques, l’espace de l’été qui sépare le jour du baccalauréat de l’entrée en STS. D’où des taux d’échec inacceptables. Ici encore, les données sont éclairantes : 180 000 bacheliers dont 135 000 désirant poursuivre leurs études – afin notamment d’accéder plus facilement à un emploi -, 80 000 sont admis en STS mais seulement 40 000 en sortiront diplômés. De lycées ou de CFA.

Revenons un moment aux fondamentaux. S’il existait, avant la création du baccalauréat professionnel, en 1985, la possibilité, pour les titulaires d’un brevet d’étude professionnelle (BEP) de poursuivre des études, c’était en vue d’obtenir un baccalauréat technologique, en lycée technologique, via une première d’adaptation. Environ 10 000 d’entre eux parcouraient ce chemin. La possibilité ouverte, avec le baccalauréat professionnel, de poursuivre, au sein même du lycée professionnel, ou en CFA, des études jusqu’au baccalauréat a fait plus que décupler le nombre de ceux qui, engagés dans la voie du BEP, atteignaient ce niveau de diplôme. Avec un cursus construit en continuité avec leurs acquis, à la différence du cursus les conduisant, en cours de route, vers la voie technologique. La situation est aujourd’hui identique, au niveau des études supérieures, avec des sections de techniciens supérieurs dont les programmes sont construits en continuité avec les programmes des divers baccalauréats technologiques, et où il est demandé aux bacheliers professionnels de se transformer, l’espace d’un été, en bacheliers technologiques, avec le taux d’échec que l’on a signalé. Une situation analogue à celle rencontrée en 1985, et qui conduit à proposer la mise en place – d’abord de façon expérimentale – d’une solution alternative permettant aux bacheliers professionnels d’accéder sans discontinuité à un diplôme du niveau de la licence, le bachelor professionnel. Au sein d’ un lycée professionnel. Avec des horaires correspondant aux actuels STS auxquels seraient ajoutés, répartis sur les trois années de formation, un semestre de formation générale en lycée et un semestre sous forme de périodes de formation en milieu professionnel. Les Campus des métiers et des qualifications, qui rassemblent localement des formations secondaires et supérieures, pourraient utilement servir d’appuis pour leur mise en place. Il s’agirait, par exemple, de fournir à nos entreprises industrielles les diplômés qui leur font défaut aujourd’hui. Des bachelors en génie énergétique, en génie de l’environnement, en génie nucléaire, en génie électrochimique, en génie des systèmes d’information, en génie biologique et médical, en génie civil… Là où sont les besoins, avec le niveau qui convient.

Depuis des décennies, les ministres de l’Éducation nationale se sont engagés à tout faire pour améliorer l’attractivité de l’enseignement professionnel secondaire. Tous en échec. Ce qui conduit à proposer une solution radicale : constituer cet enseignement professionnel secondaire en maillon d’un système complet susceptible de conduire, en continuité, les collégiens le long d’un parcours incluant le baccalauréat professionnel, un bachelor professionnel puis, à nouveau, pour les "meilleurs", un master à caractère professionnel. Notre économie, et notre démocratie, en sortiraient gagnants. Mais il faut, pour cela, abattre quelques murs.

(1) Daniel Bloch. Une histoire engagée de l’enseignement professionnel. Presses universitaires de Grenoble, 2022.

(2) Daniel Bloch, Campus des métiers et des qualifications : enjeux, mise en œuvre et pilotage,2017, http://multimedia.education.gouv.fr/2016_guide_campus/files/assets/basic-html/page48.html

(3) Daniel Bloch. Le déploiement académique et régional des campus des métiers et des qualifications, in : https://www.education.gouv.fr/les-campus-des-metiers-et-des-qualifications-5075.

(4) Tout ceci dans un contexte d’orientation, via Parcoursup, inadapté à ces formations à petits effectifs, dont le remplissage est perturbé par des renoncements de bacheliers ayant obtenu une place en apprentissage, y compris une fois leur admission en IUT ou en STS confirmées, conduisant – un comble -, à des classes à effectifs incomplets. Un système plus élaboré devrait pouvoir introduire des coefficients de « surbooking ».

Extrait de touteduc.fr du 17.08.23

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