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10 % des couples avec enfants de Picardie vivent sous le seuil de bas revenus

10 juillet 2007

Extrait du « Bulletin du CERC » n°131 du 09.07.07 : En Picardie, 14 % de la population vivent sous le seuil de bas revenus

Le rapport (5 pages)

Un extrait

(...)

Les personnes seules et les familles monoparentales sont les plus touchées

Les profils familiaux des allocataires à bas revenus sont variés, mais les personnes sans conjoint sont les plus nombreuses : les personnes isolées et les familles monoparentales en forment les deux tiers d’entre eux vivent dans une famille à bas revenus contre 12 % pour les autres.

Plus de la moitié des familles monoparentales à bas revenus bénéficient d’un minimum social. Il s’agit à 91 % de femmes. L’API est le minimum destiné à ces familles, mais elle se perçoit temporairement. Les parents isolés qui n’y ont plus droit basculent alors dans le RMI, toujours sous condition de ressources. Les mères isolées bénéficient plutôt de l’API avant l’âge de 30 ans. Les familles monoparentales sont d’ailleurs plus souvent bénéficiaires du RMI - dont le versement n’est pas soumis à une condition de durée -que de l’API. Le nombre de familles monoparentales bénéficiaires de prestations sociales est en hausse. Cette situation s’explique en partie par la multiplication des familles monoparentales, en raison d’un plus grand nombre de divorces et de séparations en Picardie que sur l’ensemble du territoire.

En outre, les familles monoparentales à bas revenus sont pour la moitié d’entre elles en emploi, et ne bénéficient souvent pas de minima. Inversement, la plupart (70 %) des parents isolés qui perçoivent des minima sont au chômage ou inactifs.

10 % des couples avec enfants vivent sous le seuil de bas revenus

En Picardie, 25 000 couples avec enfant(s) vivent sous le seuil de bas revenus, représentant environ 10 % des couples avec enfant(s). La plupart de ces couples (trois sur quatre) ne perçoivent pas de minima : leurs ressources sont faibles mais, la plupart du temps, ils bénéficient de revenus d’activité ; 87 % des couples comptent au moins un actif en emploi et 46 % sont composés de deux actifs en emploi. Les autres couples sont composés de deux chômeurs ou inactifs. Dans cette situation, un couple sur deux reçoit le RMI. Si les deux membres du couple travaillent, ils ne bénéficient pas de minimum social dans 90 % des cas, mais ils perçoivent très souvent une allocation logement.

Un allocataire à bas revenus sur quatre est âgé de moins de 30 ans. Il s’agit de jeunes adultes sortis du système scolaire, souvent en phase d’insertion professionnelle. Ces jeunes sont plus souvent des isolés (44 % d’isolés parmi les jeunes contre 37 % en moyenne). Ils forment une population particulièrement fragile. En effet, 56 % d’entre eux bénéficient de minima, en premier lieu le RMI pour 6 500 jeunes adultes, mais aussi l’API qui concerne avant tout les parents isolés jeunes. Les jeunes couples avec enfants vivant sous le seuil de bas revenus sont aussi fragiles que les isolés : un sur trois perçoit le RMI.

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