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09.09.06 - La carte scolaire dans les pays d’Europe

septembre 2006

Extrait du «  Monde » du 09-10.09.06 : Un système assoupli en Europe

Chez nos voisins européens, les systèmes sont très variables, même si le critère de proximité est souvent pris en compte. Le système en vigueur dans l’enseignement public britannique et dans certains Länder allemands est ainsi très proche de notre carte scolaire, mais l’Italie a choisi une voie très différente.

En Italie, cela fait presque vingt ans qu’a été supprimé ce qu’on appelait le "bassin des usagers", soit l’obligation d’inscrire ses enfants dans des établissements scolaires proches du domicile. La possibilité de choix était quasiment inexistante, tout le parcours scolaire étant déterminé par le lieu de résidence des parents. Depuis 1987, avec l’introduction de l’autonomie scolaire, cette règle a été levée. Ce sont désormais les établissements scolaires qui, dans leurs règlements intérieurs, fixent les critères de recrutement des élèves. En général, une priorité est accordée aux enfants des résidents proches, mais chacun peut tenter de s’inscrire dans l’établissement de son choix. Dans les écoles les plus réputées, les demandes sont évidemment toujours très supérieures au nombre de places disponibles.

En Espagne, au moment d’inscrire leur enfant dans un établissement scolaire gratuit, qu’il soit public ou privé sous contrat, les parents doivent exprimer trois choix. L’administration y répond en fonction des places disponibles dans ces établissements, et en tenant compte d’un certain nombre de critères, au premier rang desquels la proximité géographique. Il est à noter que les parents peuvent choisir de demander l’inscription de leur enfant dans une école proche de leur lieu de travail aussi bien que de leur domicile.

Au Royaume-Uni, dans l’enseignement public, il existe un système de carte scolaire (catchment area) pratiquement identique au système français. Les parents doivent inscrire leurs enfants dans un établissement de leur quartier (borough) proche de leur domicile, sauf si aucune école n’a de place pour les recevoir, auquel cas ils peuvent s’adresser à d’autres établissements dans un quartier voisin.

La seule exception à cette contrainte concerne une catégorie d’écoles en plein essor - elles sont déjà 3 000 - les specialist schools, qui, comme leur nom l’indique, sont spécialisées dans l’enseignement de certaines disciplines comme les mathématiques ou les matières artistiques. Pour que cette offre scolaire spécialisée satisfasse la demande, les autorités appliquent une carte scolaire moins rigide.

La carte scolaire ne concerne pas l’enseignement privé - très coûteux au Royaume-Uni - où les parents ont toute liberté de choix.

En Allemagne, il n’existe pas de carte scolaire dans l’enseignement secondaire. Le choix revient aux parents, et les établissements sélectionnés doivent en principe accepter leurs enfants. S’il n’y a plus de place, les parents s’adressent à un autre établissement, selon un porte-parole du ministère de l’éducation, qui centralise les pratiques en cours dans les seize régions (Länder) compétentes en matière d’éducation.

En revanche, dans le secteur primaire, certains Länder, dont la région de Berlin, imposent aux parents d’inscrire leurs enfants dans l’école la plus proche de leur domicile, afin de faciliter le ramassage scolaire. Il est possible d’obtenir des dérogations.

De nos correspondants européens

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