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Orientation et parcours des élèves de la voie professionnelle : un rapport de l’Inspection générale, et une étude de chercheurs de Nantes sur le bac pro et les stratégies des parents immigrés et/ou de milieu populaire

27 mars 2014

Les parcours des élèves de la voie professionnelle
Rapport IGAENR - Décembre 2013

Quatre ans après la rénovation de la voie professionnelle, l’analyse des évolutions des parcours des élèves, de la fin du collège à l’enseignement supérieur, fait apparaitre deux enjeux.

La voie professionnelle s’affirme comme une voie de la réussite pour les élèves qui, plus nombreux, accèdent au bac pro ou au CAP. Des parcours plus diversifiés se mettent progressivement en place. Mais le fossé se creuse avec les élèves qui continuent de sortir sans aucun diplôme, même si ces sorties n’ont pas augmenté au cours de cette période.

L’accueil et la réussite dans l’enseignement supérieur d’une proportion croissante de bacheliers professionnels constituent un défi pédagogique, en particulier pour les STS qui sont pour ces élèves la voie principale d’accès mais surtout de succès, objectif qui reste fragile.

Aux différents niveaux du cursus (du CAP au BTS), la réduction des sorties en cours de formation et la construction de parcours plus personnalisés demeurent des priorités.

Télécharger le rapport (67 p.)

Extrait de education.gouv.fr : Les parcours des élèves de la voie professionnelle

 

Le bac pro poursuit sa mue entre orientation "choisie" et "par défaut"
le Mardi 25 Mars 2014

Depuis 2008, le baccalauréat professionnel se prépare en trois ans au lieu de quatre. A partir de cette année ses lauréats seront prioritaires pour aller en BTS. Quels ont été les effets réels de cette réforme, qui concerne un tiers des bacheliers ?

Des chercheurs du Centre de Recherches en Education de Nantes, Centre Henri Aigueperse – UNSA : Pierre Yves Bernard, James Masy, Vincent Troger. Titre de leur enquête : Le baccalauréat professionnel en trois ans : les élèves de LP entre nouvelles trajectoires de promotion scolaire et risques d’espoirs déçus.

Télécharger le rapport (16 p.)

 

La présentation de la recherche par Emmanuel Davidenkoff

[...] Comment les chercheurs expliquent-ils cette contradiction ?
Le bac pro en trois ans, qui ressemble donc à un vrai bac, permet en fait de mettre d’accord parents et enfants : les premiers y trouvent leur compte en termes d’ambition scolaire, les seconds échappent à la forme classique. Un élève l’explique : " Quand je leur ai dit (aux parents) que je continuais, ils étaient contents. Ils préféraient que je continue les études plutôt que rester à rien faire ".
Ainsi, écrivent les chercheurs, " l’orientation professionnelle " par défaut " devient une orientation plus souvent assumée dans le cadre de stratégies de " contournement ", pour accéder au baccalauréat et aux poursuites d’études post-baccalauréat sans avoir à subir la contrainte de l’enseignement général ". La réforme a donc créé des écarts en lycée pro : il continue à accueillir des élèves "par défaut", mais il accueille aussi des élèves qui viennent avec l’ambition de faire des études supérieures.

Ces résultats sont-ils homogènes selon le profil des bacheliers professionnels ?
Non. 54% des enfants issus de l’immigration veulent poursuivre des études, alors que 41% des élèves nées en France de parents français envisagent de chercher un emploi à temps plein. Les auteurs expliquent qu’on retrouve " un résultat bien connu des enquêtes réalisées sur la scolarité des enfants d’immigrés, qui montrent que l’aspiration aux études traduit une certaine forme de rejet de la condition ouvrière propre aux enfants de familles immigrés et anticipe une discrimination à l’embauche qu’on s’efforce de compenser par le diplôme ".
Autre divergence importante : venir d’un milieu populaire (père ouvrier ou employé) diminue la probabilité d’exprimer un souhait de poursuite d’études. Mais le discriminant le plus marquant n’est pas l’origine nationale ou sociale c’est le logement : " la probabilité de poursuite d’études est considérablement augmentée quand les parents sont propriétaires de leur logement ".

Extrait de franceinfo.fr : Le bac pro poursuit sa mue entre orientation choisie et par défaut

 

Réalisé pour le Centre Henri Aigueperse Unsa Education, le rapport de trois chercheurs du CREN (Pierre Yves Bernard, James Masy, Vincent Troger) confirme les changements sociologiques amenés par la réforme du bac pro que de précédentes publication avaient attestés. La nouveauté c’est qu’il invite à changer le métier enseignant.

[...]"La première étape de nos travaux a mis en évidence une évolution de l’attitude des familles à l’égard de l’enseignement professionnel. En effet les résultats statistiques les plus significatifs de cette première enquête ont fait apparaître que 87% de ces nouveaux entrants en bac pro avaient demandé en premier choix l’orientation vers la voie professionnelle, que 81% se disaient satisfaits ou très satisfaits de leur orientation un mois après la rentrée, et surtout, que 59% déclaraient choisir le bac pro avec l’intention explicite de poursuivre des études après le bac", annoncent les auteurs. "Ces résultats semblaient aller à l’encontre des enquêtes précédentes qui montraient que les élèves vivaient majoritairement leur orientation en LP comme une orientation par défaut". [...]

Extrait de cafepedagogique.net du 28.04.13 : Bac pro : Une nouvelle place dans les stratégies familiales ?

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