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En ce début de 2016, témoignages de 7 enseignantes dont une de Petite et Moyenne Section de Maternelle en REP+ à Montreuil-Sous-Bois

7 janvier 2016

C’est le début de l’année 2016 le moment pour les enseignants aussi de faire des bilans sur l’année écoulée, de prendre des bonnes résolutions tant personnelles que professionnelles et de se laisser aller à quelques rêves pour l’Education Nationale… Sept enseignantes de maternelle et d’élémentaire partagent avec nous leurs réflexions et leurs espoirs. Installée dans la France entière, en zone rurale comme en banlieue, elles témoignent à leur façon d’un état de l’école.

Place aux projets pédagogiques
[...] Sylvie Minnaert enseigne dans une classe de Petite et Moyenne Section de Maternelle en REP+ à Montreuil-Sous-Bois. « J’ai tenté à plusieurs reprises en élémentaire de travailler différemment avec mes élèves, (quoi de neuf, mini conseil, cahier d’apprentissage…) mais cela n’a jamais été réellement concluant, trop isolée au sein de l’école et manque de formation pour ces pratiques. Aujourd’hui j’ai introduit dans ma classe de maternelle des ateliers de type Montessori, cela fonctionne plutôt bien. »

Les p’tits bonheurs de la vie à l’école
[...] Même petit bonheur pour Sylvie qui avoue : « je suis heureuse de la relation que je vis avec mes élèves et avec leurs parents, il y une confiance de part et d’autre, j’aime voir mes élèves progresser, être de plus en plus autonome dans les apprentissages, s’épanouir dans les relations qu’ils nouent entre eux. »

Des déceptions sur l’Ecole d’aujourd’hui
[...] Chez Sylvie, les déceptions viennent du fait de se sentir « impuissante face aux difficultés des élèves et à la gestion de la relation avec eux. « Je suis dépitée de voir que beaucoup d’enfants ne peuvent recevoir l’aide dont ils auraient besoin pour mieux avancer, le nombre d’élèves par classe dans des quartiers aussi défavorisés socialement et culturellement me désespère. Je me sens impuissante face à la tâche que je devrais mener et j’ai l’impression de ne pas pouvoir donner à chacun le temps nécessaire pour lui permettre de vivre au mieux ses années scolaires. Je suis énervée que l’institution ne forme pas mieux les professeurs à la psychologie des petits enfants. Par exemple, laisser des enfants de 3 à 6 ans sur un banc, sans rien faire, pendant plus de 15 minutes pour attendre l’arrivée de leur parents est un non sens qui se répète chaque jour. »

Les vœux pour l’Ecole de 2016 et d’après…
[...] Sylvie : « l’école devrait travailler plus collectivement, réinventer de nouvelles façons de vivre les apprentissages. J’aimerais aussi une diminution des effectifs, des moyens corrects pour pouvoir enfin acheter le matériel dont mes élèves ont besoin. Je souhaite une école qui ne classe pas, qui ne note pas, qui n’évalue pas sans cesse mais qui soutienne et encourage et propose à tous le meilleur. »

Là c’est vraiment le mot de la fin...

Extrait de cafepedagogique.net du 06.01.16 : Sept maîtresses à l’aube de 2016 entre projets et coups de gueule

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