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Extrait de la « Note de veille » du Centre d’analyse stratégique du 09.09.07 : « Inégalités et rapports sociaux », un ouvrage de Roland Pfefferkorn
Roland Pfefferkorn : « Inégalités et rapports sociaux », La Dispute, juin 2007, 412 p.
Professeur de sociologie à Strasbourg, R. Pfefferkorn propose, dans cet ouvrage, d’analyser le mouvement des sociétés à travers l’articulation de l’ensemble des rapports sociaux inscrits dans le temps et dans l’espace, et définissant les relations entre les hommes et les femmes.
S’il insiste tout particulièrement sur l’imbrication entre « rapports de classe » et « rapport de sexe », il ne néglige pas d’autres groupes d’appartenance, comme les « générations » ou les « races ». Afin d’étayer une démarche sociologique nécessitant de maîtriser des travaux et concepts souvent dispersés, l’auteur analyse l’hégémonie puis l’effilochement, à partir des années 1970 en France, de la notion de « classes sociales ».
Il met en évidence la montée en puissance des études de genre issues de la recherche anglo-saxonne, qui renouvellent les approches de l’égalité ou du travail.
Surtout, R. Pfefferkorn insiste sur le risque de cécité croisée que produirait une approche exclusivement construite à partir de l’une ou de l’autre de ces catégories. Il veut ainsi penser, dans un même mouvement, la façon dont « les hommes et les femmes sont façonnés par les rapports sociaux suivant leur place dans les rapports de production, leur génération ou leur “race” » et la façon dont ils peuvent construire des marges de liberté et d’action leur permettant de déplacer ces mêmes rapports par leurs interactions permanentes.
BV