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Climat scolaire dans les ZEP, Fillon répond dans le "chat" du "Monde"

17 janvier 2005

Extraits du « chat » sur le site du « Monde », le 13.01.05 : François Fillon répond en direct aux internautes.

Le site Internet du quotidien « Le Monde » a organisé une discussion (chat) avec diffrérents internautes dont les prénoms ou surnoms (Wilfried, Zapata, Nina) sont indiqués ci-dessous. Voici quelques questions/réponses concernant les ZEP, parmi un grand nombre d’autres.

Wilfried : Que pensez-vous des policiers récemment placés devant des lycées de ZEP ?

François Fillon : Il n’est pas prévu d’installer des policiers dans les écoles, mais seulement de désigner pour chaque établissement un policier référent qui deviendra le correspondant régulier du chef d’établissement. Cette décision, que j’ai prise avec le ministre de l’intérieur, est destinée à rendre plus efficace le travail des équipes éducatives, de la police et de la justice dans la lutte contre la drogue et le racket, qui ne sont pas des incivilités. L’opération conduite le 6 janvier dernier a constitué un signal envoyé notamment aux dealers et à ceux qui importent la violence dans les établissements scolaires. Ils doivent savoir qu’il y aura désormais des contrôles réguliers à l’abord des établissements scolaires.

Zapata : Pourquoi avoir supprimé des pions ?

François Fillon : Nous n’avons pas supprimé de pions, mais remplacé le statut des MISE par des assistants d’éducation en nombre équivalent. Ce qui, en revanche, est progressivement supprimé, ce sont les emplois-jeunes qui avaient été créés pour cinq ans, et dont le statut ne permettait pas la pérennité.

Nina : Pourquoi ne pas avoir pérennisé les emplois d’aides-éducateurs ?

François Fillon : Pour deux raisons : d’abord une raison de coût. Face aux multiples défis que doit relever l’école, il n’était pas raisonnable de créer près de 100 000 emplois supplémentaires correspondant aux aides-éducateurs. Ensuite, parce que le statut des aides-éducateurs, sans formation, avec des droits sociaux réduits et un salaire minimal, ne pouvait être que temporaire.

Nina : Il est question d’incivilité, notamment dans les ZEP. Ne pensez-vous pas qu’une mixité sociale pourrait résoudre ces tensions ?

François Fillon : La mixité sociale est une règle de l’école de la République. Elle n’est pas suffisamment atteinte dans certains quartiers. Nous devons progresser. A l’occasion du débat sur la décentralisation, les collectivités locales ont souhaité piloter la politique de carte scolaire pour mieux assurer la mixité sociale. Il faudra dans quelque temps évaluer les progrès qu’elles auront pu réaliser.

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