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Du 8 au 23 mars 2014, un Printemps des poètes pédagogique. Participation d’établissements prioritaires

8 mars 2014

« 2014 » : Un Printemps des poètes pédagogique

Du 8 au 23 mars, le 16ème Printemps des poètes tente à nouveau de faire vivre la poésie en la plaçant au cœur de la cité. L’édition 2014 explore les relations qu’elle entretient avec les autres arts : la musique, la danse, le théâtre, les arts plastiques, la photographie, la vidéo... Sur France-Culture, l’émission « Chantez le poème » le 8 mars à 21 heures en constitue l’ouverture officielle. Le 9 mars, on célèbre, place du Trocadéro à Paris mais aussi partout en France, le mariage de la poésie et de la danse à travers un flashmob décalé : une chorégraphie funambulesque imaginée par José Montaldo sur le poème « Liberté » de Paul Eluard. Tout au long du mois, dans de nombreux établissements scolaires aussi, se déroulent expositions, rencontres, lectures, ateliers d’écriture, performances originales : le Café vous invite à un petit parcours vivifiant à travers les régions, les écoles, les collèges, les lycées…

Ne pas enfermer la poésie dans les livres
D’ores et déjà par exemple, comme pour inviter à ne pas enfermer la poésie dans les livres, les lycéens brestois du projet i-voix ont rencontré l’auteure contemporaine Albane Gellé et mené un Live Tweet des échanges sur le réseau social, ils ont conçu et animé une émission de radio associative autour des lectures et écritures qu’ils font vivre sur leur blog, ils ont réalisé des émissions de webradio avec interviews fictives de la poétesse du 16ème siècle Louise Labé…. A Brest toujours, le concours des Poétickets invite chacun, scolaire ou non scolaire, un peu partout dans la ville, à écrire un poème sur un ticket (de ciné, bus, tram, train, caisse…) autour du thème « Plusieurs cordes à son art (mais les poèmes hors sujet sont admis) ». A Port-Sainte-Marie, dans la cour du collège [RRS] Delmas de Grammont, un mur de poèmes permet d’exposer les vers mêlés des élèves et des écrivains. A Courzieu, les élèves de l’école Jacques Prévert rédigent une carte postale avec un poème qu’ils vont envoyer à une personne lointaine. A Landerneau, les lycéens de l’Elorn mènent une balade poétique dans la ville, puis participent à un atelier d’écriture animé par Hervé Eléouet. Au collège de Colombey-les-Deux-Eglises, on installe dans le hall de l’établissement « un arbre à poèmes », sur lequel sont accrochés les textes écrits par tous les élèves volontaires. A Caussade, au collège Pierre Darasse, des productions diverses sont installées dans la cour (suspendues dans les arbres ou sur des fils) : haikus, poèmes d’auteurs illustrés, mise en parallèle de poème et d’œuvres d’arts, poèmes écrits à partir d’oeuvres d’art, calligrammes ou acrostiches en lien avec les arts...

A Lanmeur, au collège Aux Quatre Vents, Joël Cudennec fait intervenir sa « Brigade d’intervention poétique » (B.I.P.) pour entrer et dire un poème à la plus grande surprise des élèves : « Le principe de mon intervention, c’est de débouler dans un environnement souvent rigide et de le faire éclater. La poésie, c’est avant tout le choc des mots. Il doit être accompagné du choc que provoque mon irruption dans la classe ».
A Besançon, au collège [ECLAIR] Diderot, les élèves eux-mêmes constituent la B.I.P. : « Les personnels de l’établissement s’inscrivent pour recevoir comme un cadeau, un ou deux poèmes lors d’un entracte poétique, dans les salles, le CDI, en cuisine ou dans les bureaux. Des élèves faisant partie de la B.I.P passent aux horaires choisis pour offrir ces lectures ou récitations de poèmes. »

Faire vivre l’Ecole par la créativité
Dans le Réseau Eclair de Behren-lès-Forbach, les classes changent de nom : pendant une semaine, elles prennent des noms de poètes, à chaque poète est associée une poésie qui sera illustrée par les professeurs d’Arts Plastiques puis affichée dans les couloirs. D’autres activités y sont prévues comme « La poésie à table ! » : le repas des élèves commence par la lecture d’un poème « culinaire ». Au CDI du collège Galilée à Lingolsheim, les élèves du collège sont conviés à choisir un poème dans les ouvrages du CDI, à le recopier et l’illustrer selon leur sensibilité : les poèmes sont tous affichés et des discussions rencontres autour des poètes choisis ponctuent l’événement. A Ambert, au collège Jules Romains, une quinzaine est spécialement consacrée aux « Esprit de la poésie » : « Il sera question, à la suite de lectures de poètes comme Saint John Perse (entre autres), de mettre en place un atelier de création de poésies simples, complétées par des installations ». A Lavelanet, au collège [ECLAIR] Victor Hugo, les élèves s’appuient sur les tableaux de l’exposition « Land Art » de Marc Pouyet pour créer et exposer de « libres poésies végétales ».

A Cachan, au groupe scolaire Coteau, la poétesse Jamila Abitar intervient dans 3 classes de CE2 pour des séances de sensibilisation et de création d’un recueil poétique. A Choisy, au lycée professionnel Jean Macé de Choisy, Bruno Grégoire anime des ateliers sur le thème « Mémoires des esclavages et de leurs abolitions » et les élèves en autonomie créent des « fleurs -poèmes » qui seront offertes à la communauté éducative. Au collège [RRS] Albert Camus de La Chapelle St Luc, un concours poétique est organisé : la remise des prix viendra clôturer les festivités du printemps des poètes au cœur de l’établissement. A Carcassonne, au collège Varsovie, on participe à un « concours de poésie, rap ou slam » sur le thème « Au cœur des arts » : il donne lieu à des représentations à l’issue desquelles un jury composé d’élèves élit les 4 meilleures créations. Au collège Joseph Anglade de Lézignan-Corbières, on organise un café lecture poétique en présence d’élèves ayant travaillé des textes, des professeurs, personnels du collège, parents d’élèves, d’une lectrice... Dans plusieurs établissements de Thionville, Epinal ou Longwy, le printemps poétique se veut transfrontalier, avec notamment un « speed dating » de poèmes et une rencontre-lecture-concert avec le violoncelliste André Mergenthaler.

Cette liste, non exhaustive, d’activités pédagogiques illustre combien la poésie peut renouveler son mode de présence dans les établissements scolaires et peut même vivifier ceux-ci. C’est là la « vitamine P. » que, de printemps en printemps, Jean-Pierre Siméon tente de diffuser : le pouvoir pédagogique de la poésie à « contrer l’apathie de nos consciences et aiguiser l’esprit de résistance », à « donner du souffle à nos émotions et nous affranchir des carcans de la langue ».

Extrait de Cafepedagogique.net du 07.03.2014 : « 2014 » Un Printemps des poètes pédagogique

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