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Les devoirs à la maison, facteur d’inégalités scolaires (PISA à la loupe, déc. 2014). Un commentaire historique de Claude Lelièvre

7 janvier 2015

Additif du 07.01.15 :
[...] Mais il faut noter aussi que la diminution du temps passé à faire des devoirs a été nettement plus forte pour les élèves français que pour l’ensemble des élèves de l’OCDE : une baisse de 1,7 heures par semaine de 2003 à 2012 (contre une baisse moyenne de 1 heure pour l’ensemble des pays de l’OCDE) .

En tout état de cause, qu’il est loin le temps où la durée des études dépassait nettement celle des temps de classe (quatre heures de classes seulement par jour sous la troisième République, dans le secondaire ; et au moins cinq heures d’études quotidiennes). Un simple coup de projecteur dans le passé permet de prendre conscience d’un paradoxe qui devrait nous interpeller : la ‘’massification’’ du secondaire s’est accompagnée de la quasi disparition des études dirigées. Celles-ci constituaient pourtant un dispositif essentiel de l’enseignement secondaire sous les 3e et 4e Républiques.

Bien que l’enseignement secondaire ne s’adressât alors pour l’essentiel qu’à une petite élite socioculturelle (moins de 5% d’un classe d’âge sous la 3e République, moins de 10% sous la 4e), celui-ci comportait pourtant un fort dispositif d’études dirigées. Ces études étaient assurées par un corps de ‘’maîtres-répétiteurs’’ en direction non seulement des élèves internes, mais aussi des demi-pensionnaires et des externes. Et ce corps a disparu (ainsi que la quasi totalité du dispositif d’études dirigées) lors de la première vague de la ‘’massification ‘’de l’Ecole, qui a d’abord concerné le collège en début de la 5e République.

Le moins que l’on pourrait faire pour l’avenir, ce serait de s’interroger sur le paradoxe de cette évolution, et reconsidérer les temps respectifs des cours et des aides aux apprentissages ou aux ‘’devoirs’’ pour tous. Pour tous. Il ne saurait sans doute être question d’envisager la résurrection d’un corps de ‘’maîtres-répétiteurs, car il y a des modalités possibles d’organisation et d’intervention plus adaptées pour traiter ce problème. Mais il faut le traiter, et de front, si l’on veut une véritable démocratisation du secondaire. Cela peut même en être une pierre de touche.

Extrait de blogs.mediaprt.fr du 07.01.15 : Les devoirs à l’étude

 

Les devoirs donnés à la maison sont bien un facteur d’accroissement des inégalités sociales de réussite scolaire, souligne l’OCDE dans un Pisa à la loupe.
" Les devoirs représentent une possibilité supplémentaire d’apprentissage ; toutefois, ils sont susceptibles de creuser les inégalités socio-économiques dans les résultats des élèves. Les établissements d’enseignement et les enseignants devraient trouver les moyens d’encourager les élèves en difficulté et défavorisés à faire leurs devoirs. Ils pourraient, par exemple, proposer d’aider les parents à motiver leurs enfants pour qu’ils fassent leurs devoirs et offrir aux élèves défavorisés la possibilité de faire leurs devoirs dans un endroit calme lorsqu’ils n’y ont pas accès à la maison", déclare l’OCDE.

Pisa à la loupe, n° 46, déc. 2015

Extrait de cafepedagogique.net du 06.01.15 : Les devoirs et les inégalités scolaires

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