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Jacques Nimier se préoccupe de la formation des maîtres de ZEP et autres postes particuliers

5 juin 2008

Extrait du site PédagoPsy.eu, le 04.06.08 : Quelques réflexions sur la réforme de la formation des maîtres et celle du lycée

Les réformes négociées en silence (comme je le disais le mois dernier ) commencent à être connues. (Voir le Café pédagogique ). Mais comme souvent, beaucoup d’aspects restent dans l’ombre. Cependant, ce qui paraît évident et clair, c’est la mise en place d’une certaine division du travail : L’Éducation Nationale abandonne la formation initiale des enseignants au profit de l’Enseignement Supérieur et garde les modalités d’embauche des enseignants ( les étudiants rentrant directement dans la fonction : le concours de recrutement devient donc bien une "embauche").

Pour l’instant on ne sait rien sur ces modalités ; or, évidemment, elles pilotent les séquences précédentes car c’est toujours le concours de recrutement qui conditionne la formation. Les IUFM resteront-ils ? Si oui, comment ? Comme coordonateurs ? comme chargés de la formation continue ? Mystère ! Le souci d’économie ferait pencher pour leur disparition mais comment serait alors géré le peu de formation continue des enseignants ?

En ce qui concerne la formation initiale, le recrutement au niveau Master est sans doute la condition pour la revalorisation de la profession (perversion de la rigidité du système des traitements) : c’est une très bonne nouvelle ! Mais dans l’absolu il aurait été préférable de proposer une année d’étude supplémentaire (année sabbatique payée) en cours de carrière, cela aurait été bien plus efficace pour la formation professionnelle.
La formation initiale en Université ? Deux possibilités :

 poursuite de la formation disciplinaire dans les Masters (maths, français, langues etc) avec les modules libres de ces masters (il y en a toujours) à suivre dans des départements de sciences de l’éducation ou de psychologie ; cela existe déjà. C’est la solution la plus simple qui ne demande aucun changement et pas un sou supplémentaire, c’est donc la plus probable ! Reste la question de la sélection importante entre le Master 1 et le Master 2 auxquels les Universités tiennent tant ?

 constitution de "Masters d’enseignement" (comme dans d’autres pays, en Finlande en particulier) dans les départements des Sciences de l’Education ou de Psychologie avec des modules libres disciplinaires choisis dans d’autres départements.

On peut penser que la première solution sera réservée aux futurs professeurs des Lycées (et collèges ? ) et la seconde aux professeurs des écoles ; conséquences d’une pensée imaginaire qui considère qu’un professeur de lycée n’a pas besoin de formation pédagogique. A moins qu’à l’embauche l’exigence d’un "master disciplinaire" ou d’un "master d’enseignement" tienne compte du "profil de poste" (campagne, ZEP, ville, classe post bac...) ?

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