La nouvelle édition de l’"Etat de l’école" publie les statistiques concernant l’éducation prioritaire

13 janvier 2009

Extrait de L’état de l’école le 13.01.09 :

p.21-22 :

Les élèves des collèges têtes de réseaux « ambition-réussite » sont majoritairement
issus des catégories sociales défavorisées, avec un fort retard scolaire en début
de sixième. Le constat est le même, quoique de moindre ampleur, pour les collégiens
des « réseaux réussite scolaire ». Ils maîtrisent moins bien les compétences de base
et leurs résultats aux épreuves écrites du brevet sont en moyenne plus faibles.

À la rentrée 2007, il y a 253 collèges tête de
réseaux
« ambition-réussite » (AR). Les autres
collèges de l’éducation prioritaire s’inscrivent dans
des réseaux de réussite scolaire (RRS).
Ainsi, près de 123 000 collégiens, soit un collégien
sur vingt, sont scolarisés dans un collège AR
et 401 000 fréquentent un collège RRS. Comme
attendu,
ces élèves sont très massivement d’origine
sociale défavorisée : 75 % des élèves des collèges
AR de la métropole et des DOM et 57 % des
collégiens des réseaux de réussite scolaire ont des
parents ouvriers ou inactifs, contre 35 % dans les
établissements publics hors éducation prioritaire.
Beaucoup d’entre eux ont un fort retard scolaire :
31,5 % des élèves issus des écoles AR et 24 % de
ceux issus des écoles RRS sont en retard à l’entrée
en sixième contre 14,5 % ailleurs (tableau 01).
En fin de CM2, comme en fin de troisième, en français
comme en mathématiques, les élèves des
RAR maîtrisent moins bien les compétences de
base que les autres. Par exemple, si 71,4 % des
élèves de CM2 des écoles RAR maîtrisent en mars
2008 les compétences de base en français, ils
sont 77,1 % dans les écoles RRS et 89,9 % ailleurs
(graphique 03)
Le diplôme national du brevet (DNB) comprend
un examen écrit de trois épreuves (français, mathématiques
et histoire - géographie - éducation
civique). À la session 2007, 60,7 % des élèves des
collèges AR et 46,7 % des élèves des RRS ont obtenu
moins de 10 sur 20 aux épreuves écrites, contre 30 % ailleurs. Cependant, en prenant en compte le
contrôle en cours de formation, les écarts diminuent
 : 66,7 % des élèves des RAR et 72,8 % des
élèves des RRS ont obtenu leur DNB contre 81,9 %
ailleurs (graphique 02).
De tels écarts correspondant pour une large part
à des différences de recrutement social, il ne
faut pas en déduire une appréciation négative
des effets de la politique d’éducation prioritaire.
La relance de cette politique « énonce un même
principe de réussite pour tous les élèves de l’éducation
prioritaire et un même niveau d’exigence
pour tous les élèves » (circulaire n° 2006-058, parue
au Bulletin officiel n° 14 de 2006).

Lire la suite et consulter les graphiques

 

Extrait de l’Expresso du 13.01.09 : Enfin ! L’état de l’école

Précédé d’une préface qui met l’accent sur les insuffisances de l’Ecole, l’ouvrage est conçu pour soutenir la politique ministérielle. Cependant il constitue une source d’informations précieuses sur l’efficacité de l’Ecole et ses budgets, les deux thèmes les plus abordés.

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