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Le projet d’E. Macron après la présidentielle : étendre les dédoublements ou s’atteler au chantier du collège ? (Le Monde)

15 février 2022

La question du « niveau » à l’école : un débat qui vient de loin
Les propos déclinistes ont gagné presque tous les partis et résonnent à nouveau avant l’élection présidentielle. Les études tendent à les relativiser, même si l’enseignement français peine à compenser les inégalités de naissance.

« Niveau » des élèves, niveau du « décrochage », « niveau » des enseignants et de leur recrutement, « niveau » du budget et de l’encadrement… Le mot, à moins de soixante jours de l’élection présidentielle, a trouvé sa place dans la campagne. Une grille d’analyse attendue, l’une des plus répandues dès lors qu’on débat de l’école.

Et pour cause : elle parle à tous, aux parents des 12,5 millions d’élèves scolarisés, comme aux grands-parents – et aux anciens élèves qu’ils ont été. La plupart des postulants à l’Elysée l’ont bien compris, en plaçant les « fondamentaux » – ce « lire-écrire-compter » auquel l’actuel ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a ajouté un quatrième objectif, « respecter autrui » – parmi leurs propositions. Chacun avec ses mots propres, son ton.

[...] Du point de vue des enquêteurs, une clé réside dans la permanence des politiques publiques. Autrement dit, dans l’ancrage des réformes sur le temps long alors qu’elles sont souvent remises en jeu, à chaque élection. La « priorité au primaire » en offre un bon exemple : initiée sous le quinquennat Hollande, poursuivie sous celui de Macron, elle a permis un début du rééquilibrage du budget en faveur du premier degré, dans un pays où l’on continue d’investir beaucoup au bénéfice du lycée, héritage napoléonien pensé pour une élite.

Autre concrétisation : les dédoublements de classes en CP, CE1 et grande section en réseau éducatif prioritaire, dont Emmanuel Macron avait fait une promesse-phare de campagne, en 2017, et qui concerneront, en septembre prochain, près de 400 000 enfants. Pourrait-il les étendre encore lors d’un second mandat ? S’attellerait-il plutôt, comme le soufflent certains conseillers, au chantier du collège ? Le presque candidat n’a encore rien dévoilé, officiellement, de ses intentions. En 2017, il s’était engagé, entre autres, à ce que « tous les élèves sachent lire, écrire et compter en arrivant en 6e ». Une façon d’invoquer, sans utiliser le mot, les fameux « fondamentaux ».

Extrait de lemonde.fr du 14.02.22

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