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B* Parents-enfants : Des ateliers pour le dire, à l’école maternelle ECLAIR Alfred de Musset à Evreux (Eure)

19 mars 2012

 Parents-enfants : Des ateliers pour le dire

Quand l’apprentissage du langage devient la priorité d’une école, quand les ateliers du vendredi soir redonnent aux parents le pouvoir d’agir sur les mots, alors « parler, dire, comprendre et réfléchir » sont les biens communs de tous les élèves.

[...] Pari réussi ? Cette année, peut-être... Car Françoise est inquiète. L’an prochain, les classes seront transférées sur décision de la mairie vers de plus grosses écoles.

Extrait du site du SNUipp du 12 mars 2012 : Parents-enfants : Des ateliers pour le dire

 

 Présentation du dossier pédagogique du SNUipp : "Maternelle : au commencement était le langage"

Or, pour de nombreux enfants, et notamment ceux issus des milieux populaires qui sont les plus éloignés de la culture scolaire, le langage de l’école est inconnu, les attendus difficiles à comprendre d’où, selon la chercheuse [Véronique Boiron de l’IUFM de Bordeaux], l’importance d’un « enseignement programmé » du langage.

Un haut niveau de professionnalité
Dans une contribution pour le SNUipp, la linguiste Mireille Brigaudiot soulignait que cette programmation requiert un haut niveau de professionnalité, et que « l’attitude du maître est décisive ». Elle nécessite « un entraînement à penser et à conduire la classe en fonction de valeurs, d’objectifs précis de fin de cycle et d’éléments théoriques forts ».

Or, ce haut niveau tombe rarement du ciel. Il s’acquiert au contact des pairs plus chevronnés, avec l’expérience mais aussi par une formation initiale et continue qui mériterait une grande spécialisation. C’est ainsi qu’en 2007 le haut conseil à l’éducation déplorait une formation « préparant le plus souvent à la seule école élémentaire », ignorant donc les spécificités de la maternelle. La réforme de la mastérisation n’a pas depuis amélioré la situation. Et malgré les outils et ressources proposés par le ministère — comme la mise en place dans les départements d’IEN maternelle ou des correspondants académiques pour la mise en œuvre du plan de prévention contre l’illettrisme— le manque d’accompagnement reste pesant.
Dans les écoles les enseignants s’appliquent à remplir leur mission, parfois avec créativité mais sans débauche de moyens. Ainsi, dans la Drôme, Fabien Dejoux travaille à partir d’une collection d’objets hétéroclites pris en photo pour faire entrer ses élèves de PS en activité de langage. Des séances menées en demi groupe avec le concours de l’ATSEM.
Autre exemple dans l’Eure, Françoise Sudre dont l’école est classée ECLAIR, travaille le langage avec des photos de chacun de ses élèves prises dans différentes situations de classe. Des images catégorisées par les élèves qui servent de support aux ateliers de langage. Françoise organise même des ateliers parents-enfants sur le temps de l’aide personnalisée, ce qui contribue à la maîtrise d’un langage scolaire par les uns et les autres. C’est ainsi que les enfants deviendront plus facilement de bons élèves.

Présentation du dossier : "Maternelle : au commencement était le langage"

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