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Groupes de niveau : les propositions du Snalc

21 février

Groupes (de niveaux) : propositions contre postures
Rédigé par Sébastien VIEILLE, secrétaire national du SNALC chargé de la pédagogie

Au Conseil Supérieur de l’Éducation, contre vents et marées, le SNALC a tenté d’améliorer la réforme à venir sur le collège.

Loin des postures dogmatiques, le SNALC a présenté des amendements pour que les professeurs ne pâtissent pas de la réforme qui va se mettre en place dès la rentrée 2024.

Mais l’administration – et d’autres organisations syndicales, parfois – en avaient décidé autrement.

Nous avons d’abord proposé de limiter les groupes de niveaux aux classes de cinquième et de quatrième dans le but de laisser du temps pour connaître les élèves et leurs difficultés, mais aussi dans celui, plus prosaïque, de permettre aux professeurs de français et de mathématiques d’avoir des groupes classes et d’être professeurs principaux dans de bonnes conditions. Nous nous sommes trouvés bien seuls.

Nous avons aussi tenté de limiter les pertes d’heures et de sécuriser les options en proposant que les EPI disparaissent des textes réglementaires. Encore un grand moment de solitude…

Malheureusement, les amendements recueillant les suffrages des autres organisations syndicales ont aussi été rejetées par l’administration : proposition de sanctuarisation de l’horaire de langues anciennes en cinquième afin d’éviter l’horaire étique d’1 heure par semaine, possibilité de ne pas mettre les groupes de niveaux sur l’intégralité de l’horaire, amendement visant à lutter contre la mise en place d’enseignements non financés. Un enseignement basé sur des projets pour éduquer à la citoyenneté aux médias et à l’information va donc voir le jour sur un volume de 18 heures par an. Qui l’assurera ? Quand ? Sur quelles heures ? Mystère ! On voit venir les heures de cours sacrifiées pour favoriser l’intervention d’associations et autres partenaires.

Bref, l’administration confirme sa capacité à saboter les idées intéressantes pour les transformer en usines à gaz. Et quand le SNALC s’efforce de corriger le tir pour aller dans la bonne direction, il fait face à l’obstination aveugle des uns et aux postures des autres. Ce combat pourrait sembler décourageant. Il ne fait que renforcer notre détermination à convaincre.

Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1486

Extrait de snalc.fr du 20.02.24

 

« Inenvisageable pour la rentrée » : enseignants et parents dans le flou face aux groupes de niveaux

[...] Pour Jean-Rémi Girard, président du Snalc (Syndicat national des lycées et collèges), le discours de la ministre est aussi erroné. « On essaie de la comprendre ! Dans ce projet, nous parlons depuis le début de groupes de niveaux. On sait que Nicole Belloubet n’est pas la plus grande fan du concept, mais c’est avec ces termes que nous travaillons », explique-t-il.

Eviter le « tri social »
Toutefois, selon lui, ce n’est pas la sémantique qui fera avancer le dossier. « Ce qui nous intéresse, c’est de savoir comment mettre en place ces groupes de niveaux pour la rentrée. Le nombre d’heures allouées à la mise en place de ces groupes est insuffisant. La ministre veut aussi permettre aux élèves de changer de groupe si leur niveau s’améliore. Ce suivi des élèves demande là encore du temps supplémentaire. Nous ne savons pas où le puiser », précise-t-il. Avant de compléter : « Nous avons formulé plusieurs points d’alerte au ministère à ce sujet, mais aucun n’a été pris en compte. Il ne faut pas promettre quelque chose qu’on ne peut pas faire. »

Extrait de etudiant.lefigaro.fr du 190.0.24

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